Partie de ping-pong

Le Parti libéral et la Coalition Avenir Québec sont en train de se livrer une partie de ping-pong dans le dossier de la taxe scolaire.

Les libéraux ont lancé le bal en exigeant que le taux le plus bas de taxe scolaire d’une région donnée soit appliquée dans cette même région, une facture évaluée à quelque 670 M$ pour l’État. Ne voulant surtout pas être en reste, la CAQ est allée encore plus loin en affirmant vouloir uniformiser la tarification à la commission scolaire affichant le plus bas taux de taxation de la province à l’ensemble des régions du Québec, ce qui représente une facture supplémentaire de 700 M$.

À première vue, ces offres semblent très alléchantes pour les citoyens qui verront leur compte de taxe scolaire diminuer passablement. Et dieu sait que les Québécois, les plus taxés en Amérique du Nord, ne refuseraient pas une diminution de taxes et d’impôt. Par contre, que le gouvernement rembourse ou non la différence aux commissions scolaires, il ne faut pas perdre de vue que l’argent sort toujours des poches de ces mêmes contribuables.

Depuis des années, les élus nous chantent qu’on doit faire des efforts pour redresser les finances publiques. Nos finances publiques sont dans la dèche. Et du jour au lendemain, en un coup de baguette magique, le gouvernement est prêt à remettre 670 M$ aux commissions scolaires dans un cas et 1,3 G$ dans l’autre cas. Il y en a qui ont une meilleure calculatrice que la mienne.

Bien sûr, 2018 est une année électorale au cas où vous ne le sauriez pas ou que vous êtes allés vivre sur Mars pendant quelques mois. Alors des promesses, on en aura plusieurs au cours des prochaines semaines et pas seulement dans le domaine de l’éducation. Les politiciens sont d’ailleurs passés maîtres dans ce domaine.

Mais pendant ce temps, qu’en est-il des services aux élèves ? Motus et bouche cousue… Alors pourquoi ne pas investir davantage en ce domaine si les coffres de l’État sont maintenant rendus pleins.