Chronique du citoyen responsable : Le réemploi

Qu’­est-ce que le réemploi ?
Le réemploi, qui correspond au deuxième R des 3RV, consiste à donner une seconde vie à des biens ou à des matériaux. Donner, réparer, vendre ou acheter des biens d’occasion est une bonne façon de réduire la quantité de matières résiduelles que nous envoyons à l’enfouissement. C’est d’ailleurs une pratique presque innée : on se souviendra de nos ­grands-parents qui commençaient leurs semis de potager dans de vieilles boîtes de conserve. Le réemploi permet d’alléger la pression qu’exerce la société de consommation sur les ressources naturelles dont nous dépendons tous. Il sert à prolonger la durée de vie utile des biens que nous consommons, et nous offre la possibilité de combler nos propres besoins à moindre coût. Une pratique gagnante à tous points de vue !

Comment réemployer ?
Le réemploi est facile à appliquer dans notre quotidien. ­Peut-être même en ­faites-vous déjà ? ­Par exemple, vous pouvez utiliser des pots de margarine vides pour congeler vos petits fruits, ou transformer les vieux vêtements déchirés en chiffons pour nettoyer. Désinstaller les armoires de cuisine qu’on veut changer n’est pas aussi excitant que de les détruire à la masse, mais elles pourront ainsi servir de rangement dans le garage. À plus grande échelle, le réemploi permet d’acheter de gros électroménagers ou des meubles à une fraction du prix. Il offre aussi l’occasion de vendre ces encombrants lorsqu’on en a plus besoin, ce qui peut représenter un petit revenu, contrairement à la perte financière qu’occasionne l’enfouissement. Concrètement, le réemploi peut s’effectuer avec presque tous les objets de la vie quotidienne : appareils électriques, costumes, outils, instruments de musique, jouets, livres, véhicules et beaucoup d’autres. À cet effet, les ventes de garage sont un moyen très intéressant de participer au réemploi. Plusieurs municipalités de la ­MRC ­Robert-Cliche en organisent d’ailleurs chaque année. ­Informez-vous auprès de votre municipalité. Avec le plan de déconfinement annoncé récemment, ­peut-être ­aurons-nous l’occasion de profiter de quelques ventes de garage d’ici la fin de l’été ?

Internet offre aussi son lot de possibilités pour le réemploi, pensons aux sites d’annonces classées tel que ­Kijiji, le groupe ­Facebook « ­Beauce à vendre » et bien d’autres. Il est judicieux de prendre quelques précautions lorsqu’on achète de particuliers pour éviter les fraudes (ex. éviter de donner nos informations bancaires).

Portrait d’un centre de réemploi de la ­MRC ­Robert-Cliche
Le ­CAB, ou ­Centre d’aide de ­Beauceville, est non seulement un centre de réemploi, mais aussi une organisation à but non lucratif qui assiste près de 45 personnes ou familles chaque semaine. Le ­CAB offre de l’aide alimentaire et utilise toutes ses ressources pour que les bénéficiaires de l’organisation puissent obtenir l’appui dont ils ont besoin, même lorsque ­lui-même ne peut le fournir. Le centre, en activité depuis plus de 30 ans, a subi les contrecoups de la pandémie : la majorité de ses bénévoles, âgés de plus de 70 ans, se sont vus dans l’impossibilité de poursuivre leurs activités. Heureusement, le ­CAB a pu engager des employés pour continuer d’offrir son aide essentielle. Comme le centre ne reçoit aucune subvention, son mode de fonctionnement se base sur le don de biens de seconde main, qu’il revend à prix modiques aux citoyens. Ainsi, si vous pensez vous départir d’un objet, considérez en faire don au ­CAB : vous poserez un beau geste social et durable ! ­Si, au contraire, vous êtes à la recherche de quelque chose et que le réemploi vous intéresse, sachez que le centre vend toujours des biens malgré la crise actuelle ; il s’est cependant tourné vers le site ­Marketplace et offre des ventes sur ­rendez-vous ainsi que la livraison. Un grand merci aux bénévoles dévoués du ­CAB, qui permettent aux habitants de la ­MRC de réemployer !