Chronique du citoyen responsable : L’enfouissement de nos déchets

Au ­Québec, nous produisons environ 25 tonnes de déchets chaque minute, ou 5,4 millions de tonnes en 2018. Tous ces déchets produits doivent être enfouis dans l’un des 79 centres autorisés au ­Québec. Parmi nos ­MRC, on retrouve quatre installations autorisées, il s’agit de lieux d’enfouissement techniques (LET). Ces ­LET sont situés à ­Armagh, ­Frampton, ­Saint-Côme-Linière et ­Saint-Lambert-­de-Lauzon.

L’enfouissement des déchets permet de garder notre environnement propre, mais cela coûte ­TRÈS cher et il y a des impacts négatifs. Par exemple, lors de la décomposition des matières organiques en l’absence d’oxygène, il y a production de gaz méthane qui est un gaz à effet de serre (GES) 21 fois plus néfaste que le dioxyde de carbone (CO2). La décomposition de ces déchets entraîne aussi la production d’un liquide appelé lixiviat (ou jus de poubelles) qui est très toxique pour nos cours d’eau. Ce liquide est chargé de contaminants et doit être capté et traité. Le gaz est quant à lui capté et généralement brûlé sur place. L’aménagement d’une nouvelle cellule d’enfouissement peut coûter près d’un million de dollars.

D’où l’importance d’effectuer le bon tri et d’enfouir que le déchet ultime, c’­est-à-dire une matière qui ne peut être récupérée ou valorisée, parce que les matières que nous envoyons à l’enfouissement ne se dégradent pas toutes à la même vitesse. Certaines matières peuvent prendre que quelques mois à se dégrader alors que d’autres vont prendre des milliers d’années.

Temps de décomposition de différentes matières lorsqu’enfouies

Source d’information : ­RécupEstrie

Pourquoi ne pas profiter de la nouvelle année pour revoir notre gestion des déchets ?

L’utilisation des services de récupération en place permet de diminuer la quantité de matières enfouies en assurant une valorisation optimale. Il ne faut pas oublier que les lieux d’enfouissement ont une durée de vie limitée et que nos municipalités en garde la responsabilité pendant de nombreuses années. Il est important de toujours garder en tête les 3RV, soit la réduction, le réemploi, le recyclage et la valorisation, et de les favoriser avant d’envisager l’élimination de nos déchets.