Chronique du citoyen responsable : Les déchets de construction, rénovation et démolition

C’est inévitable, nos besoins changent et nos habitations aussi. On aura tôt ou tard à prendre la décision de rénover, de déménager ou construire une maison neuve. Après les épisodes d’inondations des dernières années, certains propriétaires auront même dû jongler avec la décision de démolir ou non leur maison. En ce temps de COVID, nous passons beaucoup de temps à la maison, notre budget voyage deviendra-t-il un budget rénovation ? Ces travaux génèrent souvent de grande quantité de matières résiduelles et si on s’y attarde un peu, il y a des moyens de réduire notre impact peut-être même faire des économies !

On estime qu’environ 22% du poids des matières résiduelles au Qc proviennent des chantiers de construction. L’impact de cette industrie comme moteur économique est important et se répercute aussi sur l’utilisation des ressources. Quoique le taux de récupération des débris de construction est assez bon, il de l’ordre de 70% pour la MRC Robert-Cliche, le coût environnemental reste majeur. D’ailleurs plusieurs organisations se penchent sur cette industrie pour trouver de meilleures pratiques permettant d’améliorer son empreinte écologique. Il existe un mouvement de l’architecture qui s’intéresse au potentiel de construction d’habitations régénératives. Des habitations qui auraient un impact positif et contribueraient à assainir notre environnement en utilisant nos connaissances des écosystèmes (toits verts et étangs de filtration des eaux en sont des exemples).

En rénovation, construction ou démolition, la planification est au cœur de la réussite pour l’atteinte de nos objectifs y compris celui de la réduction des déchets. Voici des informations et des ressources d’aide en prévision d’un chantier:

Le site internet Écohabitation a un dossier complet sur la gestion des déchets sur les chantiers de construction, comment prévoir des endroits pour disposer des déchets, planifier la déconstruction au lieu de la démolition lorsque c’est possible ;

– Beaucoup de matériaux peuvent être réutilisés, les plateformes comme kijiji, Facebook ou Lespacs vous permettront d’offrir une seconde vie à votre évier, vos armoires, votre vieux plancher de bois ou vos fenêtres ;

– On pourra aussi envisager la restauration au lieu du remplacement. Dans certaines situations, la conservation du patrimoine pourra être une solution avantageuse. La MRC Robert-Cliche vous offre l’expertise d’une architecte pour la planification de la restauration de bâtiments construit avant 1950 via le programme de Clinique d’architecture patrimoniale dans Chaudière-Appalaches (CAPCHA). Pour un montant de 100$, vous aurez un rapport d’une valeur de 800$ ;

– La MRC Robert-Cliche offre aussi le programme RénoRégion pour les ménages à revenus faible ou modeste, l’agent de rénovation pourra valider si vous êtes éligibles et vous offrir son expertise dans vos démarches de rénovations ;

– Finalement, il vous sera possible d’aller porter vos matériaux à l’Écocentre de Beauceville.

 


On dit que l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt.
Que font-ils de si bonne heure ? Ils planifient!