Connexion pour les Aidants : Comment réussir à lâcher prise ?
On entend ça souvent : « Je sais, il faudrait que je lâche prise. » Ensuite : « Je dois lâcher prise ». « Il faut ». « Je dois ». On y tient, à lâcher prise ! On y tient. Tenir, n’est-ce pas le contraire de lâcher ? En l’envisageant comme ça, on s’empêche d’y arriver !
D’abord, qu’est-ce que c’est, lâcher prise ?
Ce n’est pas une recette pour ne plus éprouver d’émotions. Plusieurs pensent que s’ils « réussissent » à lâcher-prise, ils ne seront plus tristes… Eh non. Lâcher-prise, c’est avant tout comprendre que quoi que nous fassions, nous n’avons pas le contrôle sur toute la situation. Que le résultat ne dépend pas seulement de notre savoir-faire, de nos compétences, de notre volonté, du temps qu’on y met.
Qu’il y a des limites :
- Les événements de la vie.
- Les désirs des autres
- Le fonctionnement de notre société
- N’avoir qu’une tête
- La maladie
- Le temps disponible une journée.
- Les limites des autres
- Le fonctionnement de la nature
- Nos talents et nos défauts
- Et des centaines d’autres limites sur lesquelles nous n’avons pas l’entier contrôle !
Lâcher-prise, c’est d’abord renoncer à ce que tout soit exactement « comme on voudrait ». Lâcher prise, c’est aussi s’ouvrir aux choses que nous n’avons pas prévues, et qui peuvent être belles… et parfois pleines d’opportunités ! Mais personne n’accepte de lâcher prise de la branche à laquelle on s’accroche, suspendu dans le vide au-dessus d’un précipice. (Jusqu’à être trop épuisé pour réussir à s’accrocher…) Donc, nous allons commencer par chercher par quoi on pourrait remplacer la branche. Une corde, une échelle… À quoi d’autre pourrait-on s’accrocher si on « lâche prise » sur le résultat attendu de nos efforts ?
À quoi d’autre pourrait-on employer nos énergies aujourd’hui utilisées à « tenir » ? C’est imaginer cela, la première marche vers le lâcher prise !
Association bénévole Beauce-Sartigan