Faire une différence dans la vie d’une jeune fille

Depuis une dizaine d’années, Ginette Martel est la marraine de Rosaly. Une jeune fille qu’elle a vu se développer et avec qui elle a développé une relation spéciale, le tout, initié par l’organisme Parrainage Jeunesse.

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Être parrain ou marraine pour l’organisme amène un plus, autant pour l’enfant parrainé que pour le bénévole, selon Mme Martel. Si la pandémie a mis à mal le service de Parrainage Jeunesse, pas question pour cette bénévole de longue date de négliger le lien avec Rosaly qu’elles ont mis dix ans à construire.

Après avoir été approchée par son fils, Ginette Martel s’est tout de suite impliquée avec l’organisme. De plus, ça a bien fonctionné avec la petite fille de cinq ans, qui était sur la liste d’attente de Parrainage Jeunesse pour être jumelée à une adulte, qui est devenue tellement significative pour elle.

Si au départ, Mme Martel se demandait bien ce qu’elle pouvait apporter à cette enfant, cela a été de courte durée. « C’était tellement évident, s’exclame-t-elle! Je l’ai amenée se faire photographier, dans le temps chez Sears, avec mon petit-fils ». La photo est révélatrice. Alors que son petit-fils est tout sourire, Mme Martel voit une petite fille triste, cernée, qui ne sourit pas. « Immédiatement, j’ai su ce que j’allais amener dans sa vie. »

Ginette Martel montre la photo de Rosaly.

À force de faire plusieurs sorties avec Rosaly, de l’amener boire un chocolat chaud au restaurant ou de l’amener chez elle, Mme Martel commence à voir un changement chez la petite fille. « Un jour, je l’ai amenée manger au Château Frontenac. Et on peut voir la différence », indique-t-elle en montrant une nouvelle photo, cette fois où Rosaly est souriante et heureuse de cette nouvelle expérience.

Un amour partagé

Selon Mme Martel, ce qu’elle amène le plus à Rosaly, c’est une autre façon de voir les choses de la vie. Mais la relation n’est pas à sens unique. De son côté, Rosaly donne un regain de jeunesse à la grand-mère qui la qualifie de jeune fille allumée, très intelligente et déterminée.

Après dix ans, la relation entre les deux a beaucoup évolué. Aujourd’hui, Rosaly a un emploi et même si elle va toujours à l’école, la motivation n’y est plus. La pandémie a effectivement son rôle à jouer dans tout cela. Par contre, cela permet à Mme Martel, qui dans le passé était entrepreneure et chef d’entreprise, de lui donner des conseils, un coup de main ou des observations judicieuses sur le monde du travail. « Elle m’apporte ce qu’elle vit. Je peux l’aider dans les moments charnières de sa vie », ajoute Mme Martel.

Avec la pandémie, les rencontres sont plus rares et au téléphone « ce n’est pas pareil », se désole Ginette Martel.

Pas de fin à 18 ans

L’organisme Parrainage Jeunesse aide les jeunes de 3 à 17 ans. Par contre, pour Mme Martel, il est impossible que la relation s’arrête lorsque Rosaly aura 18 ans. Cette dernière entend continuer à aider la jeune femme, tant qu’elle continuera à s’instruire. Mme Martel a d’ailleurs laissé des instructions en ce sens à sa famille en cas de décès. « Je l’ai même mis dans mon testament », conclut-elle.