La Fête des anges aide à mieux traverser le deuil périnatal

Parents d’Anges Beauce-Etchemins a souligné sa deuxième édition de la Fête des anges en compagnie d’une cinquantaine de personnes le 15 octobre sur l’île Pozer à Saint-Georges.

Cette date coïncide avec la journée mondiale de sensibilisation au deuil périnatal. En mémoire de leurs enfants disparus, les participants ont planté des bulbes de tulipes dans le Jardin des Anges. Ces derniers ont ensuite marché autour du parc Veilleux avant de revenir sur l’île.

Tous les marcheurs avaient en main un ballon gonflé à l’hélium. Certains des ballons portaient une inscription rendant hommage à un ou des enfants décédés en fausse couche.

Après une minute de silence, les participants ont lâché leur ballon. Cette envolée se transposait en une façon de saluer un enfant tant désiré qui n’aura jamais cheminé dans la vie avec ses parents.

Lucie Gilbert tenait à vivre ce moment en compagnie de son fils Jason. Si ce garçon de dix ans est en pleine forme, il n’aura toutefois jamais connu ses sœurs jumelles. Celles-ci auraient huit ans aujourd’hui.

«J’ai perdu cinq enfants en début de grossesse à sept ou huit semaines. Pour les jumelles, ça a été après 21 semaines. Je tenais à ce que mon fils soit là pour qu’il comprenne sa chance que d’autres n’ont pas eu», dit-elle.

Appelé à grandir

Fondatrice de Parents d’Anges Beauce-Etchemins, Mélanie Veilleux comprend bien ce que ressentent les parents vivant avec le deuil périnatal. Elle a dû composer avec six fausses couches et souhaitait briser les tabous.

«Dans la dernière année, on a présenté notamment deux cafés-causeries et une conférence de Manon Cyr, une infirmière clinicienne renommée au niveau du deuil périnatal. Notre organisme cherche toujours à développer de nouveaux services», précise Mme Veilleux.

La Fête des anges a d’ailleurs une suite, car au printemps, les gens reviennent voir les tulipes sorties de terre, geste prouvant que la vie peut renaître.

«Le deuil périnatal ne doit pas être banalisé. Ça touche environ une grossesse sur cinq. Même si on n’a pas connu l’enfant, ça reste la perte d’une vie et d’un projet d’avenir», d’ajouter Mélanie Veilleux.

Les personnes souhaitant en savoir davantage sur Parents d’Anges Beauce-Etchemins ou qui désireraient offrir de l’aide bénévole ou financière doivent visiter le www.parentsdanges.com.