Le Programme de récupération en supermarchés dépasse les attentes
Mis sur pied en novembre 2015 par l’organisme Moisson Beauce, le Programme de Récupération en supermarchés a permis de redistribuer 10 400 kilos de viandes évalué à 156 000 $.
«Le projet dépasse largement nos espérances. Aujourd’hui, on est en mesure de vous dire qu’on a maintenant des surplus de viandes. Qui aurait cru ?», s’est épaté la directrice générale de Moisson Beauce, Nicole Jacques, lors d’un bilan du programme le 16 mai dernier à Saint-Georges.
Le personnel de Moisson Beauce recueille trois fois par semaine la viande de huit supermarchés de la région qui est redistribuée par la suite à 21 organismes. Ainsi, la banque alimentaire s’assure de la fraîcheur des aliments qui seront cuisinés et les placent au congélateur dès leur réception.
Selon l’entente signée avec les épiciers, les denrées de viandes doivent être redistribuées aux organismes bénéficiaires faisant déjà de la transformation d’aliments tels que le Bercail, l’Assiettée beauceronne et les cuisines collectives. Depuis janvier, l’équipe de Moisson Beauce transforme aussi la viande afin de mettre en portions les repas et de les redonner aux familles dans le besoin.
Évolution du projet
Pour que le projet puisse voir le jour en novembre dernier, l’organisme communautaire avait besoin de 70 000 $. Moisson Beauce s’est alors tourné vers les six MRC soit Beauce-Sartigan, Robert-Cliche, Beauce-Nord, Bellechasse, les Etchemins et les Appalaches, qui ont accepté de s’impliquer financièrement dans le projet.
«Sans Moisson Beauce, il y aurait énormément de familles dans la misère. C’est une fierté et une grande première de réunir les six MRC ensemble», clame le maire de Lac-Etchemin, Harold Gagnon.
Plusieurs organismes qui reçoivent ces dons ont remarqué une nette amélioration de leur service depuis la mise sur pieds du projet. Notamment, le Centre-femmes de Saint-Georges a pu ajouter un douzième mois de cuisine collective et, parfois, passer de cinq à six repas complets offerts. Pour sa part, le Bercail a pu servir 18 000 repas cette année et reçoit près de 30 kilos de viande par semaine.
Dans la région, c’est l’équivalent de cinq autobus par jour qui est donné aux personnes dans le besoin.