Les intrigants cimetières de Saint-Georges en vedette

Les cimetières ont quelque chose de fascinant. Ils sont aussi remplis d’histoire, celle des gens d’ici et c’est pourquoi le sujet a été abordé dans le cadre du Café historique, le 4 novembre.

Lors de ce Café historique, qui a obtenu un record de participation selon Caroline Veilleux, chef de division au développement culture au Service des loirs et de la culture de Saint-Georges, a permis d’en savoir plus sur la naissance de chacun des cimetières, à quoi ils servent et comment cela se passe du côté des rites funéraires et des différents monuments. La gestion des cimetières aujourd’hui et les réglementations, font aussi partie des thèmes abordés.

Anglican

Comme invité, l’animateur, Pier Dutil, recevait Gordon Pozer pour parler du cimetière anglican qui est sur la 15e Rue dans le secteur ouest de Saint-Georges. Ce cimetière accueillait aussi les catholiques qui n’étaient pas admis dans un cimetière catholique en raison, entre autres, d’un suicide. Il explique que parmi ses ancêtres enterrés à cet endroit, on retrouve Christian Henry Pozer qui a été député et sénateur à Québec et Ottawa, ainsi que le premier maire de Saint-Georges Ouest, Kenneth Pozer.

Quant à Yvan Poulin, il était présent pour parler d’un autre cimetière anglican, celui de Cumberland. «Je raconte les débuts de ce cimetière et aussi qui sont enterrés là», mentionne-t-il.

Presbytérien

Plus méconnu, le cimetière presbytérien, se retrouve quant à lui sur la 2e Avenue en allant vers Saint-Côme. Richard Coleman, un descendant des Cathcart, était le troisième invité de M. Dutil. Il explique qu’il s’agit d’un cimetière irlandais et écossais protestant. «Il y a des protestants qui commencent à s’établir en 1820, à la suite de la guerre de 1812 contre les États-Unis qui a été gagnée par le Canada. Des colons sont invités à s’installer dans le secteur», explique M. Coleman. À cette époque, l’immigration joue un rôle important dans la construction du pays. Ses ancêtres sont arrivés une vingtaine d’années avant la grande famine en Irlande, à la recherche d’opportunités économiques et de liberté de religion. «L’église a été construite vers 18880 et a été vendue en 1959 et la congrégation a été fermée», ajoute-t-il.

Catholique

Anne Dutil de la Société historique Sartigan avait pour mission de faire connaître les trois cimetières et le columbarium de Saint-Georges. Le cimetière de l’église de Saint-Georges date de 1833, mais ce n’est qu’en 1841 que les premiers morts y sont enterrés. Elle aborde aussi les styles de pierres tombales. «On retrouve beaucoup d’architecture, des mausolées, des stèles et même des monuments en bois (ouest), tandis que dans l’est, c’était plus réglementé et plus uniforme, tout comme dans le deuxième cimetière dans l’ouest», expose-t-elle.

Le columbarium est privé et c’est vers cela s’en vont les cimetières. L’entretien et la sauvegarde de ceux-ci sont de grosses responsabilités pour l’église qui a moins de pratiquants et moins d’argent. «C’est l’avenir parce que l’église ne pourra plus, à un moment donné, continuer comme ça», ajoute Mme Dutil. Elle ajoute que le style columbarium accueille tout le monde, sans égard à la religion, que les cérémonies y sont plus simples et plus intimes.