Réinventer la vie des personnes toxicomanes depuis 40 ans

Vaincre une dépendance demande de grands efforts personnels. La Croisée des chemins, qui fête ses 40 ans d’existence, propose des solutions aux personnes désirant s’en sortir.

À lire aussi : Cannabis et alcool pour fuir la réalité et ses problèmes

Maryo Larouche dirige l’organisme depuis 23 ans. Militaire de formation, il découvre l’aide humanitaire à sa sortie des Forces canadiennes. Travaillant auprès des itinérants à Montréal, ce dernier a aussi fondé un centre d’aide pour les détenus dans les Laurentides.

« En m’entourant d’une équipe de thérapeutes, ça m’a donné le goût d’aller plus loin pour changer les choses. J’ai suivi des formations et donné des conférences sur les aspects comportementaux, y compris en Beauce et dans Les Etchemins », dit l’homme natif de Dolbeau-Mistassini.

En raison de ses connaissances thérapeutiques et administratives, Maryo Larouche a été approché par le conseil d’administration de La Croisée des chemins. Initialement, il devait redonner une nouvelle structure à l’organisme sur une période de quelques semaines.

« J’avais tellement d’idées qu’on m’a proposé de rester comme directeur général. Tous les employés font un travail remarquable. Nous recevons aussi le soutien du CISSS de Chaudière-Appalaches », mentionne M. Larouche.

Approches et discipline

Avec ses approches thérapeutiques, La Croisée des chemins aide les personnes avec des problèmes de consommation d’alcool, drogue ou médicaments, ainsi que celles emprisonnées d’une dépendance affective.

La thérapie cognitivo comportementale s’intéresse à la solution des problèmes actuels et à la compréhension de leur origine. Le modèle Minnesota est inspiré des 12 étapes des Alcooliques anonymes (AA).

« Les personnes à faible revenu sont minoritaires. On voit beaucoup de gens dans la classe moyenne. On amène les gens à développer leur plan de match, dans la discipline et des horaires structurés », explique Maryo Larouche.

Pour Maryo Larouche, directeur général de La Croisée des chemins, un temps d’arrêt est nécessaire pour réinventer sa vie.

Pour la thérapie interne de 20 jours en continu, les participants résident dans le bâtiment de La Croisée des chemins. Situé à Saint-Georges, il peut accueillir jusqu’à 16 personnes à la fois (huit durant la pandémie). Les gens s’inscrivent eux-mêmes ou sont référés par un médecin.

« Chaque matin, ils se lèvent à sept heures et doivent respecter les horaires des ateliers et rencontres. Il n’y a aucune chicane. L’ambiance est familiale et chaleureuse », dit M. Larouche.

Cheminer progressivement

Lors de notre passage le 23 février, un groupe de huit personnes en était à sa septième journée de thérapie. La seconde semaine était consacrée au thème Les dépendances et le processus de communication.

Ces personnes avaient déjà cheminé sur les impacts, effets et conséquences des dépendances. Au cours de la présente semaine, ils travaillent sur l’analyse des comportements et la gestion des émotions.

La thérapie intensive interne (cinq jours), autre programme offert par La Croisée des chemins, se consacre exclusivement à ce troisième volet. « Celui-là s’adresse surtout aux dépendants affectifs », précise M. Larouche.

Maintenant dans la soixantaine, Maryo Larouche possède toujours l’empathie nécessaire à aider son prochain. « Par contre, je ne ferai pas son travail à sa place », rappelle-t-il.

Pour connaître les programmes et services de l’organisme, visitez croiseedeschemins.ca ou composez le 418 227-0897.