Une augmentation qui amène des défis

IMMIGRATION. Depuis quelques années, la population immigrante en -Beauce augmente dû au recrutement de travailleurs à l’étranger. La région a mobilisé ses ressources en conséquence, tant en francisation qu’en accompagnement et intégration des nouveaux arrivants, mais des défis restent à relever.

Le -Conseil économique de -Beauce (CEB) encourage l’arrivée de ces nouveaux travailleurs en informant les entreprises sur les processus d’immigration et les services disponibles au niveau de l’intégration. Ils préparent le terrain, en quelque sorte, pour que la région puisse mieux accueillir les nouveaux arrivants.

Divers organismes existent en -Beauce-Sartigan pour soutenir les familles nouvellement arrivées au -Québec. Le -Carrefour -Jeunesse-Emploi (CJE) de -Beauce-Sud, situé à -Saint-Georges, offre divers services et activités d’intégration aux personnes immigrantes. Le centre de services scolaires -Beauce-Etchemins offre la francisation aux personnes immigrantes, à temps plein ou partiel. De plus, l’organisme d’alphabétisation -Alphare et le -CJE offrent les groupes de discussion « -Placotons en -Québécois », pour permettre de pratiquer le français.

La maîtrise du français est le plus grand défi. « D’apprendre une langue, en plus de travailler, de soutenir leur famille dans leur pays d’origine, parce que souvent ils envoient des sous dans leur pays, et de payer leur appartement ici, c’est une grosse charge », explique -Chantal -Poulin, directrice adjointe du centre d’éducation aux adultes -Monseigneur-Beaudoin.

Parmi les autres enjeux, obtenir un permis de travail est très long. Les délais peuvent s’étaler sur des mois, voire des années. « -Parfois, leur dossier n’est pas traité et il ne leur reste que quelques semaines avant que le permis soit échu », mentionne -Hélène -Latulippe, directrice générale du -CEB.

Parfois, des problématiques surviennent aussi au niveau des conditions de travail. Selon une bénévole qui désire ne pas être nommée, les travailleurs temporaires sont énormément dépendants de leur employeur. Quand ils ne peuvent aller trouver un emploi ailleurs, en raison d’un permis fermé, ces travailleurs n’ont d’autre choix que d’accepter les conditions offertes par l’entreprise et ce, même si elles sont difficiles au niveau des horaires ou de la sécurité. Des conditions qui seraient « intolérables pour un -Québécois », commente la bénévole.

Problème de logements

Les familles immigrantes sont aussi touchées par la pénurie de logement. Selon un sondage réalisé auprès de 206 entreprises par les trois corporations de développement économique de la -Beauce, environ 2000 travailleurs étrangers temporaires sont attendus dans les quatre prochaines années.

Parmi les défis pour la communauté immigrante cités dans le sondage, on retrouve notamment la disponibilité des logements, le transport, la langue, la disponibilité des services et l’accès aux soins de santé.

« À -Saint-Georges, le taux d’inoccupation est à 0,3 %. On est en dessous de 1 %, ce qui veut dire qu’il n’y a presque pas de logements disponibles. Récemment, le gouvernement a mis une loi en place qui va venir empirer tout ça. Un immigrant qui arrive au -Québec va devoir attendre deux ans avant d’acheter une maison », conclut -Hélène -Latulippe.

Selon -Martin -Beaulieu, directeur général du -CJE de -Beauce-Sud, il est important de remercier les organismes communautaires et la population pour l’effort collectif mis en place pour accueillir les nouveaux arrivants. « -Merci aux beaucerons et beauceronnes de participer à cet effort d’intégration. » -Conclut-il.