Zone grise sur les messes dans les résidences pour aînés
En ce moment, les églises ont l’autorisation de tenir des messes devant un maximum de dix personnes (25 dans le cas des funérailles). Toutefois, cette règle ne s’applique pas officiellement aux chapelles dans les résidences pour aînés (RPA).
Selon un article paru dans Le Soleil, l’abbé Louis-Marie Rodrigue a célébré deux messes de Noël les 21 et 22 décembre au Domaine de la Beaucevilloise (Beauceville) et au Manoir du Quartier (Saint-Georges).
Le 24 décembre, il a été transporté par ambulance à l’hôpital de Saint-Georges. Testé positif à la COVID-19, Louis-Marie Rodrigue affirmait être asymptomatique au moment des messes.
Dans les jours suivants, ces deux résidences ont déclaré conjointement huit cas positifs. Les résidents concernés ont été pris en charge rapidement, ces établissements évitant l’éclosion.
Aucune autorité
Alain Pouliot est curé pour les paroisses Saint-Georges-de-Sartigan et Saint-Jean-Paul II. Avec ses collègues Robert Gagné, Michel Paré et Donald Piché, il anime les cérémonies dans les églises de ces deux territoires.
« Depuis mars 2020, on ne tient plus aucune célébration dans les RPA ou CHSLD. Nous préférons la prudence dans la pandémie actuelle, surtout envers nos personnes âgées », mentionne-t-il.
Ces paroisses n’ont aucune autorité sur les curés retraités, comme Louis-Marie Rodrigue. « Nous les appelons parfois pour des célébrations à la pige, mais pas depuis le début de la pandémie. Les RPA peuvent les contacter pour des célébrations sans passer par la paroisse. On ne connaît pas les allées et venues de ces prêtres retraités », précise Alain Pouliot.
Membre du personnel ?
Valérie Roberge-Dion, porte-parole de l’Église catholique de Québec, a expliqué au journal Le Soleil que plusieurs RPA autorisent les messes pour deux raisons.
« Le prêtre est considéré comme un membre du personnel non régulier offrant un service ou les résidences disposent de leur propre lieu de culte. Au fil des derniers mois, le mot d’ordre qu’on lance au sein de l’Église, c’est de s’aligner sur les consignes de la Santé publique », a-t-elle dit.
Joint par L’Éclaireur Progrès, Louis-Marie Rodrigue n’a pas voulu commenter les faits entourant cette histoire.
Par courriel, le Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches (CISSS-CA) nous a indiqué que seules les activités prévenant le déconditionnement sont autorisées dans les RPA. Ceci inclut par exemple la marche dans les corridors ou les parcours d’exercices physiques dans un sens unidirectionnel ou les rendez-vous technologiques.