Activités suspendues de façon permanente

Le Village des Défricheurs à Saint-Prosper ne rouvrira pas ses portes à l’été 2016. Le conseil d’administration a annoncé la suspension permanente des activités reliées à cette attraction touristique.

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En janvier dernier, les membres du conseil avaient confirmé un arrêt des activités seulement pour l’année en cours.

L’organisme disait alors ne pas vivre de difficultés financières, mais confirmait son incapacité à faire croître la fréquentation. Les bénévoles étaient également essoufflées par la lourdeur de la gestion et ne comptaient que sur une mince relève.

«Nous avions choisi une firme en muséologie pour concevoir un produit original répondant aux besoins des visiteurs. La firme n’a pu nous proposer un concept respectant notre budget et nos délais. Le conseil actuel avait comme principe de ne pas endetter l’organisme», précise Jacques Noury, président du conseil.

Basée à Montréal, la firme Cultura stipulait que les coûts totaux des changements auraient été au minimum de 140 000 $ pour offrir un produit de qualité. Or, le budget maximal du conseil était fixé à 60 000 $.

«Ça se limitait seulement au manoir et on parlait de diaporamas avec des éléments robotiques et des meubles parlants. On avait besoin de plus que ça pour attirer une clientèle multigénérationnelle», d’ajouter Marie-Claude Lantagne, secrétaire-trésorière au conseil.

Dissolution et avenir

Le conseil d’administration se dissoudra en janvier prochain lors d’une réunion extraordinaire qui suivra l’assemblée générale annuelle de l’organisme.

Coordonnatrice au Village, Micheline Poulin a été remerciée de ses services en novembre. Cependant, il n’est aucunement question de détruire les lieux et objets du Village des Défricheurs.

Guide en 2014, Julie Larivière avait d’ailleurs été embauchée comme archiviste l’été dernier. Elle a créé des fiches descriptives informatisées pour plus de 1500 objets se trouvant dans les bâtiments.

D’ici la fin janvier, le conseil évaluera donc toutes les solutions possibles pour que les éléments touchant l’attraction ne soient pas oubliés.

«Ça peut passer par la vente au privé ou la formation d’un autre organisme par des personnes intéressées. On en aura plus à dire en janvier. Pour l’instant, il y a un deuil à faire. Il y a des gens qui se sont impliqués dans le Village depuis plus de 20 ans», de dire Jacques Noury.

Tenue cet automne, une collecte de fonds auprès des citoyens avait permis de recueillir une somme de 5000 $. Tous les donateurs ont été remboursés.

Avant de fermer les livres, Jacques Noury a remercié les bénévoles et partenaires ayant offert temps et argent pendant les 25 ans d’existence du Village des Défricheurs.

«On a eu de belles années. Il faut fermer une porte pour permettre à une autre de s’ouvrir. Il est temps pour nous de fermer cette porte», conclut-il.