Daniel Lessard s’intéresse au surnaturel avec «La Marie-Louise»
Daniel Lessard a choisi de toucher au domaine du surnaturel dans son cinquième roman intitulé «La Marie-Louise».
Née en 1900 dans la petite mission de Saint-Benjamin-du-Lac-à-Busque, Marie-Louise est la septième fille d’Hermance et de Caïus Gilbert. Dès sa naissance, sa mère est persuadée que sa fille a des dons ordinairement attribués au septième fils.
Au fil des années, Marie-Louise devient la cible de multiples ragots de la part des paroissiens superstitieux. Plusieurs d’entre eux croient même qu’elle parle avec le diable.
Têtue et excédée d’être montrée du doigt, Marie-Louise jure de se venger de cette méchanceté. Cette décision personnelle aura des conséquences dramatiques pour elle, pour ses persécuteurs, ainsi que le village de Saint-Benjamin.
Inspiration de Saint-Méthode
S’inspirant toujours d’un fait vécu pour créer une histoire fictive romancée, Daniel Lessard a trouvé son filon littéraire en faisant des recherches sur Marie-Louise Cloutier.
Originaire de Saint-Méthode, cette femme a été pendue en 1940 à la prison de Bordeaux à Montréal après avoir été reconnue coupable du meurtre de son mari. Elle a empoisonné ce dernier avec la complicité de son amant Achille Grondin. Celui-ci a aussi été pendu.
«Elle disait avoir des dons et être capable de parler au diable. Les gens avaient peur d’elle à cause de ça. En voulant se débarrasser de son mari, elle a d’abord essayé de lui jeter des sorts avant de l’empoisonner», mentionne Daniel Lessard.
En plus de consulter le verbatim du procès, il a également trouvé des informations supplémentaires au sein d’articles publiés dans l’Éclaireur-Progrès, Le Soleil et l’Action catholique. En composant son propre récit, Daniel Lessard tenait à le placer au cœur de son village natal de Saint-Benjamin.
«Le contexte historique est respecté, mais ça aurait été malhonnête de parler d’un village (Saint-Méthode) que je ne connais pas. Même si ce roman est un peu plus sombre que les autres, je voulais que Marie-Louise ne soit pas complètement méchante et capable de choses nobles», dit-il.
Publiant jusqu’ici au rythme d’un roman par année, Daniel Lessard travaille depuis deux ans sur un ouvrage dont l’action se déroulerait en 2016. Pour avoir plus de détails, il faudra toutefois attendre la publication de l’ouvrage.
«Pour un autre roman, j’avance aussi lentement sur une idée s’inspirant du cimetière de Saint-Léon-de-Standon où les tombes se remplissaient d’eau à cause de la rivière Etchemin», conclut-il.