Du « folk bipolaire » au Cabaret des Amants

SPECTACLE. Samedi le 1er avril prochain, l’auteur-compositeur-interprète Matiu sera de passage à Saint-Georges.

Matiu est originaire de Uashat-Maliotenam, communauté innue en Côte-Nord, près de Sept-Îles. Il a grandi entre la ville et la communauté autochtone, déménageant souvent entre les deux, ce qui a grandement influencé sa musique. Ses chansons traitent de sa recherche identitaire et culturelle, de son expérience de vie, de sa fille, sa mère, d’être tiraillé entre le désir de retrouver son territoire et sa culture, tout en avançant et gagnant son pain au sein de la société. « Je n’essaie pas de prendre la parole pour personne, mais je raconte ma vie de mon point de vue. Du constat que je fais de la position de l’innu dans le monde en 2023 », affirme Matiu.

Parmi ses influences musicales, il compte Dédé Fortin, Jean Leloup, Pink Floyd et Neil Young, entre autres. Il a appris à jouer de la guitare au cégep, à vingt ans. Il décrit sa musique comme tantôt festive, tantôt engagée, du « folk bipolaire », comme il l’appelle.

En parallèle avec sa carrière solo, Matiu fait partie du collectif Nikamu Mamuitun, un regroupement d’artistes autochtones et allochtones qui mélangent leur musique et leur culture.

Le spectacle du 1er avril sera une présentation des chansons de ses deux albums. Tandis que son premier album, Petikat, était du folk plus classique, il dit s’être permis de laisser de côté sa guitare pour Tipatshimushtunan, son plus récent projet. En effet, il a travaillé avec d’autres instruments, comme le synthétiseur, pour un son différent. 

Matiu n’est jamais venu à Saint-Georges. « Autant pour moi que pour les gens qui viennent voir les shows, c’est souvent des premières fois », affirme-t-il, ajoutant qu’il a hâte de découvrir la ville.