Entretien des sculptures de Beauce Art: une fierté pour Maheux Mercier

La Ville de Saint-Georges compte désormais 53 sculptures dans le centre-ville depuis le début de Beauce Art : L’International de sculpture en 2014.

Il faut toutefois entretenir ces œuvres pour qu’elles perdurent dans le temps. C’est le mandat qui a été confié à Maheux Mercier, une entreprise de Saint-Georges, créée par les artistes-sculpteurs, Nadia Mercier et Jean-François Maheux.

Ces derniers se disent fiers de contribuer au maintien de la beauté du musée à ciel ouvert qu’est devenu le centre-ville de la métropole beauceronne. «Jamais nous ne nous serions imaginés qu’il y aurait eu des sculptures à Saint-Georges. C’était surprenant de voir un aussi gros projet [comme celui de Beauce Art], en plus dans notre domaine de sculpture d’art publique. C’est un rêve pour moi», mentionne Jean-François.

«C’est génial de voir que ça se passe dans notre ville natale. Je trouve ça super intéressant de pouvoir apporter notre savoir dans notre ville», poursuit Nadia.

Qui plus est, toutes ces œuvres pourront être admirées par tous les citoyens. «Habituellement, ce sont les personnes ayant les moyens financiers qui peuvent vivre avec des sculptures ou des œuvres d’art, mais ici, c’est accessible pour tout le monde. C’est ce qui est beau là-dedans», ajoute Jean-François.

Des travaux majeurs

L’été dernier, ils ont passé près d’une centaine d’heures à restaurer «Persistance intemporelle», la sculpture de Yann Normand représentant deux plumes géantes sur l’île Pozer.

Jean-François et Nadia ont redonné leur éclat à chacune des tiges qui composent les plumes. «La sculpture commençait à devenir noire un peu. Nous l’avons donc électropassivé. C’est un procédé électrochimique. Nous avons fait passer de l’électricité avec une sorte d’acide afin de remettre le stainless à neuf. […] Nous l’avons remis comme au premier jour», explique M. Maheux.

Les artistes-sculpteurs, Jean-François Maheux et Nadia Mercier.

Ce dernier espère qu’il n’y aura pas d’autres grosses réparations comme celle mentionnée plus haut. Il faut dire que l’île Pozer a été inondée le printemps dernier.

Ainsi, 2018 a été consacrée aux urgences que nécessitaient certaines sculptures. Cette année, les entrepreneurs poursuivront leur évaluation de chaque œuvre afin de déterminer sa condition. «Nous avons quand même une grosse année, mais cela va nous permettre de nous mettre à jour par rapport aux éditions passées. Après cela, ça va être juste de maintenir», détaille Mme Mercier.

«S’il n’y a pas de vandalisme ou d’inondation, il va juste y avoir le nettoyage et l’inspection à faire chaque année», complète M. Maheux.

Jusqu’à présent, des travaux ont été faites sur environ la moitié des sculptures de la première édition. L’objectif derrière chaque retouche est de conserver l’intégrité de l’œuvre. «Nous ne changerons pas le concept ni les coups de grinder. […] Nous devons respecter le concept de l’artiste. Si c’est un bronze et qu’il voulait le laisser vieillir, nous allons respecter ça. C’est quelque chose d’important pour que les artistes aussi parlent en bien de notre ville», assurent-ils.