Guillaume Pineault, d’ergothérapeute à humoriste

SPECTACLE. Même si l’humour est arrivé sur le tard dans la vie de Guillaume Pineault, cette carrière il la souhaitait depuis des années. L’humoriste sera de passage en Beauce ce week-end avec un spectacle à Sainte-Marie ce vendredi et un autre le lendemain à Saint-Georges.

Cette visite sur les planches sera une première véritable occasion pour l’humoriste de présenter son spectacle, une première carte de visite. « J’étais passé dans la région au début de la tournée ou en rodage, mais là, le show est bien rodé et nous sommes en fin de tournée. Il ne restera que 26 spectacles quand je serai en Beauce », indique-t-il.

Est-il humoriste ou raconteur ? « Je dis que je suis un raconteur, mais dans ma tête, je raconte des histoires que j’ai vécues. Ce spectacle est un peu une présentation de moi. Des gens viennent me voir un peu par curiosité. Ils ne me connaissent pas, disent avoir entendu parler de moi, mais ils ne m’ont pas vu à la télé et ils viennent me découvrir. »

Comme plusieurs ne le connaissent pas, il en profite pour raconter son parcours, ce qu’il a fait avant de faire de l’humour. « Depuis le secondaire que je veux en faire. Je parle de mon parcours scolaire, de ma famille et ensuite, il y a une portion dédiée à la quête de l’humour, mais aussi de l’amour. J’ai été en couple pendant 12 ans. Je n’avais jamais été seul de ma vie quand j’ai fait le saut. »

Originaire de Saint-Hyacinthe, Pineault a un cheminement peu conventionnel d’ailleurs. Ergothérapeute de formation, il a étudié et œuvré dans le domaine de la santé avant de tout lâcher pour faire de l’humour, son métier. « C’est la seule job dans la vie où je ne suis jamais rentré à reculons. Autant à titre d’ergothérapeute ou d’ostéopathe, à un moment donné, je suis allé à la clinique et je me suis dit que ce n’est pas ce que je voulais faire dans la vie. »

Pas un coup de tête

Une fois choisie, cette voie n’a pas mis de temps à se mettre en place. « J’y ai pensé longtemps. J’avais calculé que ça me coûterait 17 000 $ pour vivre une année. Payer mon loyer, ma voiture, la nourriture, l’électricité, etc. Je n’ai pas lâché ça sur un coup de tête. La journée où j’ai eu mon 17 000 $, j’ai dit je lâche tout pour faire de l’humour et si ça ne marche pas au bout d’un an, j’aurai au moins payé mes affaires. Quand j’ai lâché, j’avais déjà aussi un engagement de trois ans pour une première partie. »

Guillaume Pineault fait partie de l’émission Véronique et les Fantastiques, animée par Véronique Cloutier et diffusée sur Rouge-FM, et a un rôle de collaborateur à la Semaine des quatre Julie, avec Julie Snyder. « À la télé ou à la radio, nous avons un peu de censure, tandis que sur scène, c’est libre. Je fais neuf stations de radio le mardi matin, un peu de télé, j’ai un podcast, j’écris un livre. J’ai étalé pas mal mes choses, mais tout ce que je fais dans la vie est dans le but de vendre des billets et qu’on me voit sur scène. »

Ses spectacles dans la région affichent à peu près complet, une chose qui le surprendra toujours. « Je le dis souvent, je n’en reviens pas. Je ne connais personne dans le coin. Comment ça se fait qu’il y a autant de monde dans la salle. Je suis impressionné pour vrai. On approche les 500 000 billets vendus. Je me demande toujours c’est qui ce monde-là. Je suis très heureux. »

On a commencé à écrire le deuxième spectacle. J’ai gardé le même monde que le premier show. Puisque la tournée se termine en juin, on commencera les rodages en juillet. Je ne veux pas intégrer de nouveauté dans le spectacle actuel, alors possiblement que l’été sera plus relaxe, question de me reposer aussi. Depuis 2017 que je fais des galas chaque année ou de l’animation, alors je prendrai sûrement une pause au cours de prochains mois », évoque-t-il en terminant.