Redonner vie aux matières oubliées en les transformant en accessoires pour l’hiver
Carole Poulin, de Saint-Théophile, a fondé son entreprise Au fil du temps il y a environ deux ans. C’est dans le but de donner une deuxième vie aux matières oubliées et de proposer aux gens une façon repensée de se vêtir que cette dernière s’est lancée dans la création de différents accessoires pour l’hiver.
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Ayant suivi un cours regroupant les domaines de la confection, de la vente et de la mode à l’âge de 23 ans, la Beauceronne a toujours eu un intérêt pour la couture et l’artisanat.
Une fois le moment de sa retraite venu, celle qui avait l’habitude de fabriquer des robes à ses poupées durant son enfance, en plus de coudre ses propres jupes à l’adolescence, a décidé de s’adonner de nouveau à cette passion qui l’avait habitée pendant plusieurs décennies.
«Plus le temps passe, plus nous oublions des items splendides au fond de nos garde-robes. Puisque nous vivons maintenant dans une ère de changement, nous devrions revaloriser toutes ces étoffes précieuses au lieu de les jeter», souligne-t-elle.
Étant particulièrement concernée par le gaspillage ainsi que la société de consommation qui l’entoure et prônant grandement les achats écoresponsables, elle s’est donc donnée comme mission de parcourir les friperies au moins une fois par mois afin d’y dénicher de belles trouvailles.
Les fibres naturelles à l’honneur
Tous créés à partir de tissus, de cuirs et de fourrures recyclés provenant de magasins de seconde main ou encore de certaines personnes de son entourage, ses produits mettent surtout de l’avant les fibres naturelles qu’elle désire faire perdurer dans le temps.
«J’utilise notamment de la laine, du coton, du cachemire et de la laine de mérinos usagés. Acheté neuf la plupart du temps, le polar me sert quant à lui de doublure pour chacune de mes réalisations», explique Carole Poulin.
Consacrant de trois à quatre jours par semaine à son passe-temps au cours de l’automne et de l’hiver, à raison d’environ cinq heures chaque matin, la principale intéressée estime dédier de quatre à huit heures par morceau qu’elle conçoit.
«Ceux-ci sont d’abord lavés, foulés, puis désinfectés au bicarbonate de soude. Ils sont ensuite taillés et assemblés à la main avec des patrons que je fais moi-même», précise l’artisane de la région.
Prioriser les tailles uniques
Confectionnant de nombreux accessoires hivernaux tels que des chapeaux dont les pompons sont amovibles, des grands cols, des capuchons avec des foulards intégrés, des mitaines et des bandeaux, elle s’assure également d’offrir à ses clients des tailles uniques pouvant être portées par tout le monde, sans exception.
«Mon plus grand souci demeurera toujours le confort et la beauté. C’est pourquoi toutes mes pièces sont ajustables à l’arrière grâce à un élastique», conclut-elle.
Notons d’ailleurs que les gens qui aimeraient remettre à Carole Poulin des vêtements ou des tissus dont ils n’ont plus besoin peuvent la contacter par le biais de la page Facebook de sa compagnie, où il est aussi possible de découvrir l’ensemble de ses produits.