Vincent Roy a grimpé les échelons comme forain chez Beauce Carnaval

Dans sa tournée annuelle, Beauce Carnaval divertit des milliers de personnes en quête de sensations fortes. La magie ne pourrait se mettre en branle sans le travail des forains qui voyagent d’un site à l’autre.

C’est en 2000 que Vincent Roy a découvert le métier de forain alors qu’il étudiait en Technologie du génie industriel au Cégep Beauce-Appalaches. Initialement, ça ne devait être qu’un simple emploi d’été pour s’amuser et gagner de l’argent.

«Je m’occupais du<I>Dragon Wagon<I> qui était un manège pour enfants. Je faisais le montage et le démontage du manège en plus de l’opérer. Mon but était juste de voyager tout en travaillant», mentionne Vincent Roy.

Ses études terminées, il s’est encore joint à l’équipe de Beauce Carnaval et est resté dans l’entreprise jusqu’en 2006 comme électricien et responsable d’un autre manège pour enfants.

En tournée du printemps à l’automne, Vincent travaillait aussi à l’entretien des équipements pendant l’hiver au siège social de l’entreprise à Saint-Benoît.  

«J’ai arrêté pendant deux ans pour travailler comme journalier dans une entreprise à Saint-Éphrem. J’ai démissionné parce que Beauce Carnaval me manquait trop», admet-il.

Au fil du temps, ce dernier a grimpé les échelons pour devenir contremaître des jeux d’adresse et mécanicien tout en gardant son poste d’entretien en hiver. Il a même trouvé l’amour auprès d’une foraine avec qui il part en tournée chaque année pendant près de six mois.

Une vraie famille

Les forains chez Beauce Carnaval proviennent de différentes régions du Québec. Ils doivent être en mesure de travailler rapidement tout en étant minutieux dans leurs tâches.

«Dans chaque endroit, il faut définir un plan et prendre des mesures avant de monter les manèges et jeux-comptoirs pour être sûr que ça rentre. Dans un esprit d’entraide, les forains travaillent sur les mêmes manèges ou jeux pendant la tournée. C’est pour ça qu’ils développent un sentiment d’appartenance à Beauce Carnaval», croit Vincent Roy.

En plus des longues journées de travail, les forains doivent vivre dans la promiscuité lors des voyages sur la route ou lorsque vient le temps de dormir.

«Quand tu es avec le même monde 24 heures sur 24, c’est sûr qu’il peut y avoir des frictions. Ça arrive dans toutes les familles et Beauce Carnaval est justement une belle grande famille», pense Vincent.

Aux personnes croyant que des manèges montés et démontés chaque semaine seraient plus dangereux que des manèges fixes dans des parcs d’attractions, Vincent Roy confirme que c’est tout le contraire.

«Toutes les fois qu’on monte et démonte un manège, on s’assure de vérifier toutes les pièces pour voir s’il y a des fissures et on les remplace au besoin. Sur un manège fixe, les inspections ne sont pas toujours aussi régulières», affirme-t-il.