Des produits en rupture de stock compliquent la gestion

AFFAIRES. Des restaurateurs de la région peinent à recevoir certains aliments et autres produits pour la bonne gestion de leur commerce. La situation perdure depuis la réouverture des salles à manger au printemps dernier.

Au restaurant Le p’tit régal, à Saint-Martin, la propriétaire Nathalie Poulin utilise de la graisse pour la préparation de ses gâteaux, galettes et autres pâtisseries. « J’ai de la misère à en recevoir de mon fournisseur. Souvent, je dois aller en acheter à l’épicerie », relate-t-elle.

Pour sa part, Amélie St-Hilaire, qui possède l’établissement chez Gérard à Saint-Georges confie elle aussi être aux prises avec plusieurs produits en rupture de stock.

Elle donne en exemple les conserves de crème de tomates. Les gros formats qu’elle commandait ne sont plus disponibles. « Nous devons les substituer par de plus petits formats, ce qui entraîne des coûts supplémentaires », explique Mme St-Hilaire, qui avait trois pages de produits en rupture de stock sur une commande de cinq pages. « Il faut alors trouver des alternatives ou même se tourner vers d’autres fournisseurs », poursuit-elle.

Celle-ci ajoute que pendant un mois, elle ne pouvait offrir de nachos, car elle était incapable de se procurer les croustilles de maïs auprès de son fournisseur.

De son côté, la propriétaire du restaurant Les p’tits délices à Saint-Ludger, Lucie Lescomb, raconte avoir des difficultés à recevoir du lait et de la crème à café. « J’ai dû me rendre à Sherbrooke à quelques reprises pour en avoir », précise Mme Lescomb, qui a aussi de la difficulté à recevoir ses produits nettoyants.

Toutes les trois comprennent cependant que les fournisseurs -eux-mêmes sont aux prises avec des difficultés. « Ce ne sont pas les fournisseurs le problème », assure Mme St-Hilaire.

« Ils ne reçoivent plus certains aliments des producteurs et ils manquent de personnel. J’ai su que des livreurs devaient parfois eux-mêmes charger leur véhicule avant de commencer leur itinéraire », indique Mme Poulin.

Conséquences sur les prix

Les trois restauratrices ont également de la difficulté à se procurer des contenants pour les commandes pour emporter. « Il faut commander d’autres contenants dont les grandeurs sont différentes ou leurs prix sont plus élevés », indique Mme Poulin.

« Des clients vont avoir l’impression que nous avons diminué les portions dans les plats pour emporter, mais c’est seulement parce que le contenant est différent. La quantité de nourriture reste la même », complète Mme Lescomb.

Mme Poulin a aussi constaté une hausse marquée de prix de l’huile à frire. « Le contenant que j’achetais a augmenté de 24 $ à 42 $. Je n’ai donc pas eu le choix de monter mes prix », mentionne-t-elle.

Des clients compréhensifs

Les clients se montrent cependant compréhensifs par rapport aux problèmes que vivent les restauratrices. « Les gens comprennent que nous avons des difficultés à nous approvisionner et à joindre les deux bouts », soutient la propriétaire du restaurant Le p’tit régal.