Des factures en baisse dans presque toutes les municipalités

Les résidents de 22 des 27 municipalités sur le territoire du journal ont payé moins cher en 2016 pour les services de la Sûreté du Québec par rapport à l’an dernier.

La plus forte diminution en pourcentage a été enregistrée à Sainte-Aurélie avec 14,8 %. Par résident, cela représente un paiement de 66,87 $ au lieu de 80,57 $.

La ville de Saint-Georges arrive au troisième rang en pourcentage négatif (- 11,4 %), mais en première place au niveau du montant total économisé avec une somme de 453 133 $.

De 2015 à 2016, la facture par résident est ainsi passée de 122,96 $ à 108,22 $. L’année précédente, Saint-Georges avait enregistré une économie de seulement 16 316 $ en comparaison avec 2014.

Entre Sainte-Aurélie et Saint-Georges, Saint-Gédéon se classe en deuxième position en pourcentage (- 13,6 %). L’économie de 18 281 $ s’est transposée en un paiement de 51,17 $ par résident au lieu de 59,68 $.

Inversement, cinq municipalités paient plus cher pour la Sûreté du Québec cette année. Saint-Évariste détient la première place et est suivi par Sainte-Clotilde, Saint-Éphrem, Saint-Benoît et Saint-Prosper.

Dans le cas de Saint-Évariste, le montant global à payer est passé de 58 924 $ à 67 882 $. Les résidents de cette municipalité ont ainsi déboursé 130,93 $ par personne au lieu de 116,22 $.

Les citoyens de Saint-Évariste et Sainte-Clotilde avaient aussi vu une augmentation de leur facture en 2015 comparée à 2014, ce qui n’était pas le cas pour les trois autres municipalités.

Loi imparfaite

Selon Éric Paquet, directeur général de la MRC Beauce-Sartigan, la formule utilisée afin de déterminer la somme payable à la Sûreté du Québec est inutilement complexe et parfois discriminatoire.

Prescrite selon un règlement sous la responsabilité du ministère de la Sécurité publique, la méthode de calcul se base principalement sur la richesse foncière uniformisée de chaque municipalité.

«Une municipalité peut connaître une décroissance en population, mais subir quand même une augmentation de son rôle d’évaluation. L’impact négatif des variations est plus grand pour les municipalités rurales et ça ne signifie pas nécessairement une plus grande présence policière», précise-t-il.

Chaque année, une facture officieuse est transmise aux municipalités afin qu’elles bouclent leurs budgets généraux pour l’année en cours. La facture finale est publiée au printemps et comporte souvent des différences.

«Si une municipalité fait des économies avec les coûts de la Sûreté du Québec, elle peut l’investir à d’autres fins. Elle devrait toutefois faire preuve de diligence, car le prix de la facture peut rebondir n’importe quand», mentionne Éric Paquet.

Variations des coûts pour les services de la Sûreté du Québec