Entreprise de meubles douteuse à Saint-Georges

Époque d’Aujourd’hui, commerce de meubles établi au 15655, boulevard Lacroix, est l’objet de critiques sur son procédé pour trouver des clients.

Figurant dans le Registraire des entreprises du Québec, Époque d’Aujourd’hui portait autrefois les noms de Erreti Signature et Cuir Confort & Tradition.

Selon les recherches de l’Éclaireur Progrès, l’entreprise a fait l’objet d’une trentaine de mises en demeure auprès de l’Office de la protection du consommateur (OPC).

Cette compagnie, dont le siège social est à Longueuil, sollicite des gens par téléphone en les invitant à réclamer des prix dans une succursale de la chaîne. Frédéric Poulin, résident de Saint-Georges, figure parmi les personnes contactées.

«On m’apprend que j’ai été soigneusement sélectionné pour remporter des prix, dans le but de faire parler du nouveau magasin. Je leur ai donné mon adresse à laquelle on prétendait me faire parvenir une invitation officielle à aller réclamer les cadeaux: une balayeuse sans fil, un ensemble de couteaux de cuisine et un épluche-patates en céramique», a-t-il écrit sur Facebook.

Époque d’Aujourd’hui vend des meubles de fabrication européenne.

Frédéric Poulin se rend au commerce où il ne peut réclamer ses prix, parce que sa conjointe est absente. Celui-ci pouvait cependant visiter le magasin.

«Sur le plancher, il y avait des causeuses, divans, fauteuils et poufs, 15 000 $ à 20 000 $ par ensemble, supposément de fabrication européenne. […] Je vironne en tentant d’entendre des bribes de discussion. J’entends un vendeur dire «Pour seulement 4000 $, vous avez droit à…» et un autre «Ces meubles-là ont été fabriqués par son grand-père.» Je savais que j’avais affaire à du marketing douteux, mais mon plaisir fut de me prêter au jeu», d’ajouter Frédéric Poulin.

Aucun permis

Informé par l’Éclaireur Progrès de la situation, le Service d’urbanisme de la Ville de Saint-Georges a envoyé un avis d’infraction (avertissement) à Époque d’Aujourd’hui le 27 mars.

«Toute entreprise, temporaire ou permanente, doit obtenir son permis de vente auprès de la Ville. Ils (Époque d’Aujourd’hui) ne l’ont pas fait. S’ils ne répondent pas à l’avis, la compagnie recevra alors un constat d’infraction (amende)», confirme Richard Poulin, responsable des communications à la Ville de Saint-Georges.