Homme abattu par un policier à Saint-Georges: il aurait été mentalement «perturbé» selon le coroner

Guillaume Bolduc, l’homme abattu par un policier le 10 août 2017 dans le stationnement d’un concessionnaire automobile de Saint-Georges, est décédé de polytraumatisme par arme à feu, a indiqué le coroner dans son rapport.

Selon le coroner, la Sûreté du Québec est appelée à intervenir auprès de l’homme qui était au centre du boulevard Lacroix, frappait les capots des véhicules et invectivait les automobilistes. Ce n’est qu’une vingtaine de minutes plus tard qu’un policier aperçoit M. Bolduc qui attachait ses souliers au milieu de la voie publique.

Dès qu’il a vu l’autopatrouille, M. Bolduc s’est mis à courir vers le stationnement d’un concessionnaire automobile. Le policier l’a suivi et c’est à ce moment que l’homme s’est retourné et a foncé vers le policier avec un couteau. Le policier a été blessé à la tête en le repoussant.

Guillaume Bolduc est revenu vers le policier avec un couteau dans chaque main. Le policier a tenté d’esquiver, mais a trébuché sur le sol. Puisque l’assaillant revenait à la charge, le policier a fait feu à quatre reprises en sa direction, vers 18h58.

Les ambulanciers ont été appelés, ont fait les manœuvres de réanimation pendant tout le transport en ambulance, mais son décès a été constaté à son arrivée à l’hôpital de Saint-Georges à 19h38.

Drogue et alcool dans le sang

Selon le rapport d’autopsie, des analyses toxicologiques ont démontré une alcoolémie de .04 et une concentration sanguine de cannabis compatible avec un usage récréatif. M. Bolduc était en bonne santé et n’avait pas de trouble cognitif diagnostiqué, n’avait pas de comportement problématique et ne prenait pas de médicament, selon ses proches.

Au moment de l’intervention policière, des témoins ont indiqué que M. Bolduc semblait désorganisé et intoxiqué. Selon un ami de l’homme, il avait une grande méfiance envers les policiers et transportait toujours un couteau au cas où les policiers l’attaqueraient.

Le coroner conclut que selon l’analyse des faits, M. Bolduc a attaqué le policier qui l’a interpellé alors que son état mental était perturbé et qu’il était sous les effets de l’alcool et du cannabis.

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