La SQ veut sensibiliser les automobilistes à la distraction au volant
La Sûreté du Québec (SQ) et les autres corps policiers de la province mènent l’Opération nationale concertée Distraction 2020 jusqu’au 24 septembre, en collaboration avec la Société de l’assurance automobile du Québec et Contrôle routier Québec.
Cette opération ciblera davantage la distraction au volant, et plus particulièrement l’utilisation d’un appareil électronique tout en conduisant, y compris un cellulaire.
Le directeur du centre de services de Saint-Georges de la SQ, capitaine Daniel Desmarais, souhaite sensibiliser les automobilistes à cette problématique. « L’utilisation du cellulaire au volant est plus préoccupante, mais la distraction, c’est dès que tu quittes la route des yeux en conduisant, que ce soit les enfants qui crient en arrière ou une préoccupation mentale. Nous voulons sensibiliser la population à toutes les formes de distraction », indique-t-il.
Toutefois, il est clair pour le capitaine Desmarais qu’il y a encore du travail à faire concernant le cellulaire au volant. « C’est la troisième cause la plus importante des collisions mortelles après la vitesse et l’alcool ou la drogue au volant », précise-t-il.
Celui-ci croit que les conducteurs de la région ne sont pas encore suffisamment sensibilisés. « Personnellement, j’en vois beaucoup et on m’en parle énormément. Certains commerçants nous ont même proposé de s’installer dans leur boutique pour surveiller l’utilisation du cellulaire au volant », mentionne le capitaine Desmarais.
Ce dernier a même fait une opération à partir de son bureau, tout en continuant d’accomplir ses tâches habituelles. « Quand les gens s’arrêtaient à la lumière, je regardais s’il y en avait qui utilisait leur téléphone. Nous avons remis trois constats d’infraction en une heure. Et nous étions devant le poste de police », insiste-t-il.
Pour lui, cette situation prouve que les gens n’ont pas conscience du danger. « Quitter la route des yeux pendant quatre à six secondes en roulant à 90 km/h correspond à parcourir la longueur d’un terrain de football », illustre-t-il.
M. Desmarais rappelle également que selon la loi, une personne est en infraction si elle conduit et qu’elle tient dans ses mains un cellulaire ou tout autre appareil électronique. De plus, une personne est considérée comme étant en train de conduire même si elle est immobilisée en raison du trafic ou à une lumière rouge.
La meilleure solution pour éviter d’utiliser son téléphone au volant est de le fermer. Il est aussi possible de s’immobiliser sécuritairement en bordure de route, à l’exception de l’autoroute. M. Desmarais suggère aussi de le ranger dans le coffre à gants ou de le mettre en mode avion. Il y a aussi l’option d’utiliser un système Bluetooth.
Rappelons que l’amende pour la distraction au volant est de 489 $ en incluant les frais d’administration. De plus, le conducteur reçoit cinq points d’inaptitude.
En cas d’une deuxième offense en l’espace de deux ans, l’amende grimpe à près de 800 $. De plus, le permis de conduire est automatiquement suspendu pour trois jours et le véhicule est remorqué.
En moyenne, la SQ émet 10 000 constats d’infraction par année.
Les écouteurs
Le capitaine Desmarais a tenu à spécifier qu’il est interdit de porter des écouteurs en faisant du vélo. À l’intérieur d’un véhicule, un conducteur peut porter un seul écouteur. Il doit avoir une oreille libre en tout temps. « C’est quelque chose que je vois en patrouillant, mais c’est interdit. Pour un automobiliste, la contravention est de 100 $ et pour un cycliste, elle est de 80 $ », conclut-il.