Le rapport du coroner plaide pour une meilleure prévention

Le rapport du coroner Dr Philippe Nobecourt recommande une meilleure prévention des incendies suite à un feu ayant fait un décès dans un immeuble à logements de la 135e Rue à Saint-Georges le 7 février 2014.

Dans ce rapport, on apprend que la victime âgée de 68 ans, Benoît Dionne, préférait attendre les secours que d’évacuer le bâtiment en flamme tel que suggéré par un voisin. Finalement, il a été retrouvé assis, inconscient dans le corridor du second étage près d’une sortie. Les ambulanciers appelés sur les lieux ont débuté des manœuvres de réanimation qui se sont poursuivies à l’arrivée à l’hôpital, mais en vain. Le décès a été constaté à 15h25. Il a subi une intoxication aiguë au monoxyde de carbone.

Des déficiences

Les conclusions du rapport mettent en lumière que plusieurs appartements n’étaient pas équipés de détecteurs de fumée ni d’extincteurs. Une défectuosité du système électrique a été suspectée. Par ailleurs, il n’y avait pas de plan d’urgence ou d’évacuation en cas de sinistre. Dans son rapport, le Dr Nobecourt déplore que les autorités de l’hôpital de Saint-Georges et Urgence détresse n’aient pas été avisées de l’incendie.

Notons que certains locataires ne détenaient aucune assurance.

Des devoirs à la Ville

Le coroner Nobecourt a aussi émis trois recommandations à la Ville de Saint-Georges. La première encourage cette dernière à intensifier ses campagnes de prévention et d’information sur les différents moyens de prévention contre les incendies, l’importance d’avoir des détecteurs de fumée en bon état et des extincteurs, de connaître, de respecter et de suivre les mesures d’urgence et la poursuite des inspections.

Dr Nobecourt recommande aussi à la Ville de s’assurer que les règlements municipaux en vigueur supportent le travail des services de police et d’incendie dans leur surveillance et applications des mesures de prévention des incendies.

Finalement, celui-ci recommande que les services d’urgence détresse et l’hôpital soit avisé systématiquement lors d’événements. Par ailleurs, la Ville a pris acte de ces recommandations, selon Sylvain Veilleux, chef du Service de sécurité incendie de Saint-Georges.

Ce que ne contient pas le rapport

Après la publication de ce texte dans la plus récente édition de l’Éclaireur-Progrès, il a été porté à l’attention de la rédaction d’un acte d’héroïsme d’un couple de marcheurs. Sans leurs interventions à alerter les résidents, cet incendie aurait pu coûter la vie à plus d’une personne.