Acquisition de la salle des Chevaliers de Colomb : Saint-Victor se retire

MUNICIPAL. La municipalité de Saint-Victor a pris la décision de se retirer du projet d’acquisition de la salle des Chevaliers de Colomb. Les deux parties travaillaient depuis deux ans sur la transaction.

Selon le maire, Jonathan V. Bolduc, la Municipalité souhaitait acquérir le bâtiment, comportant deux salles de réception et quelques bureaux, pour y faire un centre communautaire. L’aménagement de salles de bain était également dans les plans. Les stationnements à proximité de la surface multisport et du stade des Bâtisseurs auraient pu être bénéfiques aux utilisateurs de ces installations. L’offre permettait à l’organisation des Chevaliers de Colomb de Saint-Victor de maintenir ses activités.

« Comme l’expression le dit, en bon père de famille, la Municipalité souhaitait assurer la pérennité de tous les organismes à Saint-Victor. On sait que, présentement, c’est plus difficile financièrement pour certains d’entre eux. C’est pourquoi nous les avons approchés. Proactivement, c’est notre rôle, en tant que Municipalité, de s’assurer de leur survie et ne pas attendre une fermeture avant d’agir. Le plus important, c’est que l’on souhaite que les Chevaliers de Colomb poursuivent leurs activités, ici à Saint-Victor », mentionne M. Bolduc, en précisant qu’il n’y a aucun manque de locaux communautaires à Saint-Victor présentement.

« À la base, cette initiative de la part de la ­Municipalité, faisait suite à la fermeture de la télévision communautaire survenue il y a deux à trois ans et qui jusque-là louait des locaux au sous-sol de la salle des ­Chevaliers de ­Colomb. Cette fermeture privait ainsi les ­Chevaliers d’un revenu récurrent non négligeable », précise-t-il en ajoutant qu’il n’y a aucun manque de locaux communautaires à Saint-Victor présentement.

Lourd processus administratif

Patrick Roy-Labbé, Grand Chevalier à Saint-Victor, confirme que l’organisme à but non lucratif n’avait initialement pas l’intention de vendre son bâtiment. C’est la Municipalité qui a fait les premiers pas. L’ordre des Chevaliers de Colomb no 6356 de Saint-Victor ne prévoit pas vendre, avec aucune autre entité que la Municipalité dans le futur, s’il devait y avoir transaction. « On s’est fait approcher par la Municipalité pour différents projets. La salle des Chevaliers de Colomb était bien située pour ce qu’il voulait faire. On était bien ouvert à une entente. C’était beaucoup plus un accommodement que l’on voulait faire qu’une grosse vente. »

« Je dois jouer avec trois générations de Chevaliers, des jeunes jusqu’à 80 ans. C’est à ce moment que ça devient plus difficile avec les plus vieilles générations. Ils ont beaucoup moins d’ouverture. Ils souhaitent protéger leur avoir. […] La religion a également rendu le processus des négociations difficile. Le gouvernement refuse que tout contrat parle ou mette de l’avant une religion avant une autre. Aucune religion ne doit être avantagée sur une autre. Ce sont les termes utilisés par les avocats de la Municipalité et de chez nous », précise M. Roy-Labbé. Le maire de Saint-Victor avoue lui aussi que la lourdeur administrative gouvernementale a nui au processus des négociations.

Des partenariats possibles

Malgré la mésentente, les deux organisations souhaitent continuer à collaborer, possiblement sous une forme de partenariat, comme le fait notamment déjà la Municipalité avec les Festivités Western et la Fabrique. « Il pourrait arriver dans l’avenir que les circonstances aient évolué et rendront plus pertinente une telle transaction pour nos deux organisations, mais à ce moment-ci, le fruit n’était pas mûr. Et c’est bien correct, à tout le moins, du travail a été fait et pourra servir de base aux acteurs du moment, si le projet en venait à être à nouveau envisagé », des propos de Jonathan V. Bolduc repris de l’édition de juillet du journal local le Vic-Action.