Commerçants exaspérés par les problèmes de stationnement au centre-ville

Des commerçants installés au centre-ville de Saint-Georges réclament des changements dans la gestion des stationnements. Ils ont présenté leurs critiques et suggestions devant le conseil municipal, en soirée du lundi 12 février. 

Dans ce secteur, les heures maximales permises varient entre 30 minutes et trois heures selon la case de stationnement. L’entreprise Sécurité 3S contrôle les infractions depuis octobre 2023, un service qui n’était plus en vigueur depuis quelques années.

« On doit déplacer nos véhicules environ trois fois par jour. Plusieurs employés ont reçu des contraventions. Nous travaillons avec des humains, pas de la technologie. On ne peut pas mettre sur pause un humain pour lui dire que je dois tasser mon véhicule », rappelle Alicia Gilbert, employée au Centre Vision Bégin et porte-parole du groupe présent au conseil municipal. 

Certains commerçants choisissent de se stationner au centre sportif Lacroix-Dutil ou au Georgesville. Les cases de ces deux endroits, où il n’existe aucune limite de temps, seraient trop éloignées des entreprises. De plus, le milieu en forte pente menant au Georgesville demeurerait difficile d’accès à divers employés et clientèles, comme les aînés et femmes enceintes.

« Nous savons que les clients respectent le temps accordé, mais les travailleurs, on reste plus longtemps que trois heures. Notre solution, ce serait d’avoir une vignette de stationnement pour les employés. Chaque propriétaire de commerce s’engagerait à gérer les vignettes », précise Mme Gilbert. 

Une heure de plus ? 

Anne Paquet, designer possédant un bureau au centre-ville, avait contacté la Ville en novembre dernier pour suggérer l’installation d’horodateurs. Sa demande a été refusée en raison d’une problématique entre entrepreneurs et résidents. 

« Les locataires résidents, avec le bail d’un appartement, ont le droit de louer un stationnement à la Ville s’ils s’occupent de le déneiger. Nous, les commerçants locataires, ça ne fonctionne pas. C’est ridicule de voir les voitures changer d’un bord à l’autre. J’ai approché Place Centre-Ville pour louer des stationnements, mais ils le font déjà avec WSP et l’Édifice Canam, qui, eux, ont déjà beaucoup de stationnements sur la 2e Avenue », déplore-t-elle.  

Tom Redmond, conseiller municipal du district 2, a pris la défense des commerçants en proposant une solution simple et rapide : augmenter le temps de stationnement à quatre heures dans les cases limitées à trois heures. 

« Ça ne changerait absolument rien (pour la Ville). Ces gens-là seraient alors capables d’aller travailler sans pogner un ticket et déplacer leurs véhicules tout le temps. Je trouve ça aberrant que ce ne soit pas encore fait », a dit M. Redmond sous les applaudissements des citoyens présents. 

Prenant en note les demandes, le maire Claude Morin confirme que le dossier cheminera à l’interne. Aucune solution immédiate n’a été officialisée au terme de la séance du conseil municipal.