De la nostalgie à la passion

CULTURE. Stéphane Corriveau et Marlène Lemieux, de Saint-Jean-sur-Richelieu, ont développé une passion pour les jouets anciens et ils ont décidé de partager leurs trouvailles à l’exposition hivernale du centre culturel Marie-Fitzbach, à Saint-Georges. Quoi de mieux que la période des Fêtes pour parler de jouets qui émerveillent les petits et les grands.

Tout a commencé en 2013, lorsque M. Corriveau s’est intéressé à l’histoire des jouets anciens, d’avant sa génération, comme des poupées de papier, des jouets à remontoir, des blocs en bois, des jeux de société, des voitures, des soldats de guerre et des jouets de cirque.

« J’ai réalisé qu’il y avait beaucoup de choses à raconter sur l’industrie des jouets et l’évolution des matériaux, mais aussi sur le contexte socioculturel des différentes époques durant lesquelles les jouets ont été fabriqués », explique M. Corriveau qui se considère davantage comme un conservateur qu’un collectionneur.

De fil en aiguille, en se procurant des jouets anciens, il voyait l’émerveillement que ceux-ci provoquaient chez les membres de sa famille lorsqu’il leur montrait ses trouvailles. « Les jouets éveillent beaucoup de la nostalgie chez les gens, des souvenirs de leur enfance », souligne-t-il.

200 ans d’histoire

Influencé par le mode de vie de la société d’antan, avec la fabrication de jouets artisanaux, en passant par l’industrialisation de masse, le monde des jouets a aussi été inspiré par plusieurs branches de la société. L’industrie automobile et ferroviaire, le cinéma, les guerres, la télévision et les missions spatiales ne sont que quelques exemples de l’influence de ces derniers sur l’industrie du jouet.

Plusieurs des jouets sur lesquels Stépane Corriveau a pu mettre la main ont été fabriqués en Allemagne, en France, au Japon, en Angleterre et aux États-Unis.

« Au Canada, il a fallu attendre au début de la Première Guerre mondiale, en 1914, avant que des compagnies canadiennes fabriquent leurs jouets. C’était souvent des importations qu’on vendait au pays », précise-t-il.

Le conservateur achète ses jouets sur les sites d’eBay et d’encanteurs, dans des sous-sols d’église, chez des antiquaires ou auprès d’amis et de contacts du milieu.

La thérapie par les souvenirs

Les expositions des jouets anciens ont débuté en 2018, dans les résidences pour personnes âgées. Parmi les jouets que le public découvre, certains remontent à l’époque victorienne. Les belles trouvailles datent des années 1840 jusqu’en 1980.

« Les personnes âgées sont une clientèle particulière. Elles ont connu les jouets dans les années 1920 et 1930. Il y a des personnes atteintes d’un trouble neurocognitif qui, au contact des jouets, se sont mises à parler de leurs souvenirs d’enfance, alors que certaines d’entre elles ne parlaient que très peu. Nous avons vécu des expériences émouvantes avec elles. Nous leur apportons de petits bonheurs », raconte M. Corriveau.