Des marges au détail à la hausse en cinq ans

ESSENCE. La marge au détail des essenceries de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches est plus élevée qu’ailleurs au Québec selon un rapport de la Régie de l’énergie rendu public le 25 octobre.

Le document fait suite à une demande du ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie Pierre Fitzgibbon il y a un peu plus d’un mois. Ce dernier a commenté le rapport lors d’un point de presse la semaine dernière en compagnie du député de Beauce-Sud, Samuel Poulin, qui avait pour sa part envoyé une lettre au Bureau de la concurrence en juin dernier au sujet du prix de l’essence jugé trop élevé à Saint-Georges.

En entrevue, M. Poulin a indiqué que la marge de détail en Chaudière-Appalaches est passée de 0,73 cent le litre à 7,06 cents depuis 2018. À titre de comparaison, la hausse est de 9,40 cents dans la Capitale-Nationale. « [Avec ce rapport], la Régie vient nous donner raison. C’est vrai que nous payons plus cher en Chaudière-Appalaches et à Québec », a-t-il mentionné.

Celui-ci veut maintenant laisser le Bureau de la concurrence faire son travail. L’organisme fédéral a d’ailleurs ouvert une enquête à ce sujet. Des enquêteurs étaient à Saint-Georges il y a quelques semaines. « Je leur ai recommandé des personnes, dont d’anciens employés, qui disaient avoir des informations sur une possible fixation des prix à Saint-Georges », a-t-il précisé.

M. Poulin a ajouté qu’un autre rapport de la Régie de l’énergie, portant cette fois sur la situation de Chaudière-Appalaches et de ses sous-régions plus particulièrement, sera produit dans les prochaines semaines. Ces deux rapports seront transmis au Bureau de la concurrence pour l’aider dans son enquête.

Il espère à terme qu’il y ait une concurrence chez les essenceries de la région. « Ce n’est pas normal qu’à Beauceville, qui est à dix minutes de Saint-Georges, soit 10 cents plus bas. Ça dure depuis trop longtemps. Il faut que cela arrête », a-t-il conclu.