Élections partielles : Nombreuses démissions en Beauce-Sartigan 

Novembre 2023 coïncidait avec le mi-mandat des conseils municipaux élus il y a deux ans. Le Québec a enregistré un nombre record de départs d’élus depuis 24 mois, la Beauce n’échappant pas à cette tendance.

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Sur la scène provinciale, Chaudière-Appalaches occupe le second rang des régions pour le nombre d’élections partielles (86) et de postes en élection (112) officialisés entre le 14 novembre 2021 et le 17 décembre 2023.

En Beauce, la MRC Beauce-Sartigan domine avec 12 élections et 18 postes. Les municipalités de La Guadeloupe, Lac-Poulin (deux), Saint-Benoit-Labre (deux), Saint-Côme-Linière (deux), Saint-Philibert (deux), Saint-René (trois) et Saint-Théophile (cinq) figurent dans le palmarès.

Conjointement, les MRC Beauce-Centre et La Nouvelle-Beauce totalisent sept élections partielles pour autant de postes disponibles. Ces deux territoires comptent plus de résidents (58 617) que Beauce-Sartigan (54 372).

Beaucoup de travail

À Saint-Théophile, les démissions des conseillers Mario Gilbert, Fabien Couture et Michel Paquet ont obligé la tenue d’élections partielles le 16 octobre 2022. Serge Beaudoin et Michel Marquis ont été élus par acclamation, Jacques McCollough l’emportant sur Natacha Landry.

Cette année, les départs de Keven Lefebvre et Jacques McCollough nécessitaient la tenue d’un scrutin. En date du 16 juillet, Patricya Paquet et Paula Lacoursière étaient les seules candidates en lice.

« En ajoutant le départ du directeur général (Martin Chaput), on devait arrêter les projets en cours avant de repartir correctement. Sauf un cas, les élus partaient pour des conflits d’horaires ou raisons personnelles. L’ambiance reste bonne au conseil et auprès des citoyens », mentionne le maire Alain Chabot.

Nouveau venu sur la scène municipale, il s’est lancé en politique dans l’optique d’un mandat complet de quatre ans. Alain Chabot comprend toutefois les élus abandonnant en cours de route.

« C’est pratiquement du bénévolat demandant une grande quantité de temps. Seulement pour réparer un pont ou une route, ça prend plein de paperasse et d’études. Il peut aussi arriver que des élus ne comprennent pas tous les rôles et impacts de leurs fonctions », souligne le maire.

Faire face à l’intimidation

Maire de Saint-Côme-Linière de 2001 à 2011, Gabriel Giguère était de retour à ce poste en novembre 2021. L’année suivante, les conseillères Johanne Morin et Annick Lacroix-Maranda ont quitté leurs fonctions.

Bianca Perreault a remporté l’élection partielle du 1er mai, Yvan Bélanger obtenant un siège par acclamation le 30 octobre. Entre les deux scrutins, les séances du conseil municipal étaient mouvementées. Gabriel -Giguère et deux conseillers ont porté plainte à la Sûreté du Québec pour intimidation.

« Quand des citoyens sont intolérants, il faut prendre des actions concrètes. Ces gestes entraînent des répercussions sur nos familles. Certains résidents ne connaissent pas toutes les lignes directrices qu’un conseil doit respecter pour faire avancer des projets », affirme le maire.

Constatant d’énormes différences entre le mandat actuel et son parcours précédent, Gabriel Giguère confirme qu’un nouveau maire siégera en novembre 2025.

« Au-delà du manque de patience chez des citoyens, le gouvernement provincial a envoyé plusieurs tâches dans notre cour. Être maire devient pratiquement un travail à temps plein. Je comprends également le découragement chez les conseillers devant le travail à accomplir », conclut celui-ci.