Grève à Saint-Georges : véritable casse-tête pour le soccer et baseball 

La grève illimitée des employés du Service des loisirs et de la culture de Saint-Georges complique le début de saison des associations sportives.

La stratégie utilisée par l’Ascalon de Saint-Georges, en ce début de saison, est de maximiser l’utilisation des terrains synthétiques, soit ceux entre la Polyvalente de Saint-Georges et le Cégep Beauce-Appalaches, ainsi que celui à l’école Lacroix. Les surfaces naturelles de jeu des Prêtres et près du centre administratif sont utilisées majoritairement pour les entraînements, les parties de calibre récréatif et le soccer des minis. L’organisation a déjà commencé à recevoir des plaintes pour un terrain inadéquat et un gazon trop long. 

« On s’est bien fait avertir par la Ville. L’Ascalon ne peut pas prendre en charge ni coordonner l’entretien des terrains. On ne veut pas intervenir dans la grève ni transgresser les règles. […] Présentement, l’entretien est aléatoire. Ce sont des parents qui se fâchent et décident par eux-mêmes d’aller tondre le gazon, d’installer des filets ou de tracer les lignes. C’est loin d’être parfait, on ne sait pas combien de temps ça va durer, mais ça permet à nos jeunes de pratiquer un sport qu’ils aiment », mentionne le président, Alexandre Tran Khanh. 

L’association a même dû refuser une vingtaine d’inscriptions chez les plus jeunes par manque d’espace. La fin de la période d’inscription a également été devancée de quelques semaines, comparativement aux années antérieures. Le bloc sanitaire et les fontaines aux terrains synthétiques, près de la Polyvalente de Saint-Georges, ne sont pas disponibles. Des toilettes chimiques ont été installées. « Je ne pense pas – que la grève – va cesser nos activités, mais ça va assurément créer de la variabilité et affecter la qualité du jeu cet été. » 

Terrains extérieurs 

L’Association de baseball mineur du sud de la Beauce, les Jays, n’a accès à aucun terrain à Saint-Georges. Les entraînements et les parties ont été déplacés dans différentes municipalités environnantes, à Saint-Robert-Bellarmin, Saint-Gédéon, Saint-Côme-Linière, Saint-Prosper, Saint-Éphrem et Saint-Benjamin. Habituellement, l’organisation joue sur quatre terrains à Saint-Georges, près du Cégep Beauce-Appalaches, du centre sportif Lacroix-Dutil et de l’école des Deux-Rives.

« C’est beaucoup de réorganisation. Pour le moment, aucun match n’a été annulé. On réussit, avec beaucoup d’heures de travail, à retravailler la cédule pour faire jouer toutes nos équipes. On espère toujours que ça se règle, mais on demeure terre à terre. On a demandé à la ligue de nous faire jouer le plus possible à l’extérieur en début d’année. La deuxième partie de l’horaire sortira le 18 juin et on s’attend à ce que ce soit plus difficile d’ici la fin de l’année, alors que l’on devra jouer nos matchs locaux », affirme le président des Jays, Gino Giroux.

L’organisation n’a refusé aucune inscription, mais plusieurs joueurs se sont désistés vu la situation. « C’est difficile de dire à un parent de Saint-Georges qu’il doit se rendre à Saint-Robert un mardi soir à 18 h. Ce n’est pas évident pour tout le monde. C’est présentement un méchant gros casse-tête. On a plusieurs parties à programmer. On doit également trouver des marqueurs et des arbitres prêts à se déplacer. Ça représente d’énormes coûts en frais de transport. » 

Installations sportives

La ville de Saint-Georges a déjà annoncé la fermeture complète de ses piscines extérieures, de ses jeux d’eau et du complexe multisport, piscines et gymnases, cet été. Les filets des terrains de tennis au centre sportif Lacroix-Dutil et au Cégep Beauce-Appalaches, et de volleyball aux parcs des Sept-Chutes et Poulin, ne seront pas installés tant que la grève est en cours. L’ensemble des blocs sanitaires de la ville de Saint-Georges sont fermés pour le moment. Des toilettes chimiques ont été installées et une tournée des parcs pour l’entretien est faite.