Jimmy Giroux, à la reconquête du ciel
PARAPENTE. Après deux ans de pandémie, une inondation de son camp d’entraînement et d’un grave accident en 2022, le parapentiste professionnel Jimmy Giroux se dit fin prêt à reconquérir le ciel international. L’homme qui a atteint la barre des 50 ans en décembre dernier souhaite se classer numéro un au Canada dans les trois disciplines du parapente, atterrissage, acrobatie et de distance, avant la retraite.
Lors d’une entrevue réalisée en juillet 2022, le Prospérien vivait des moments plutôt difficiles, son camp d’entraînement en Autriche venait d’être inondé. Son véhicule récréatif, sa caravane et son équipement électronique avaient tous été endommagés. L’Etcheminois s’était brisé la vertèbre lombaire L3 lors d’un entraînement en Hollande au même moment.
Près d’un an et demi plus tard, la situation semble s’être replacée pour Jimmy Giroux. Son camp d’entraînement a été remis sur pied. Il a réussi à amasser plus de 10 000 $ grâce à une campagne de financement et a repris la compétition de manière plus intense depuis octobre 2022. Après moins de trois mois de convalescence, celui qui est classé au deuxième rang canadien en atterrissage de précision était déjà de retour dans son parapente à voler dans le ciel pour une compétition.
« Mes docteurs n’en revenaient pas de mon cheminement aussi rapide. Je m’étais donné six mois, mais après seulement trois mois, j’étais déjà de retour dans mon parapente. Lors de ma première compétition, j’ai eu un score parfait en Croatie. Ça m’a motivé et me faire dire que je n’avais pas perdu la touche », explique celui qui a participé à six compétitions de parapente en 2023.
Priorité l’acrobatie en 2024
Jimmy Giroux a participé à sa première compétition de l’année 2024 du 21 au 27 janvier dernier au Kenya. Il a terminé 31e à la précoupe du monde de parapente de distance. Le 10e Canadien en vol sur longue distance compte maintenant mettre l’accent sur son entraînement en acrobatie d’ici la fin de la saison. Le parapentiste souhaite participer à quatre compétitions internationales afin de se qualifier pour les championnats du monde en septembre 2024. Il voyagera entre autres en Suisse, en Italie, en Turquie et en France avec son parapente d’ici la fin de l’année.
« Dernièrement, je me concentrais surtout pour mes compétitions de vol sur longue distance. Je m’étais légèrement entraîné pour des compétitions en acrobatie, mais j’ai décidé de ne pas y participer. Cette discipline – le vol sur longue distance – prend beaucoup de temps et de patience. Elle est la plus technique et la plus demandante physiquement. C’est celle-là la plus prestigieuse, où les meilleurs parapentistes au monde compétitionnent. »
Prochaines étapes
Outre ses performances sur le plan professionnel, l’Etcheminois prépare sa retraite de la compétition. Il a commencé l’entraînement d’athlètes pour prendre sa relève. Il accompagne entre autres Stéphane Raymond, de Lac-Mégantic. Ce dernier a également participé à la précoupe du monde de parapente de distance au Kenya et a terminé au 53e rang. Lors de l’entrevue, Jimmy Giroux était encore en Afrique à la recherche d’emplacements pour la réalisation de vols touristiques. Le développement du parapente au Québec reste dans ses options pour le futur.