LA CHRONIQUE DE FRÉDÉRIC : le bogue et la fin du monde
Le 31 décembre 1999, j’avais 18 ans. Aux portes de la vie adulte, je me préparais à vivre un moment historique avec des milliards d’êtres humains : le passage à l’an 2000 et son nouveau millénaire. À minuit pile, le fameux bogue s’est transformé en pétard mouillé.
Le retour au double zéro, dans les systèmes informatiques, faisait craindre le pire. Les programmes initiaux des ordinateurs ne prévoyaient aucun espace pour identifier l’an 2000, un problème majeur pour les entreprises et gouvernements. Ce fut une course contre la montre chez les spécialistes.
J’utilise intentionnellement le terme spécialiste. En 1999, plusieurs familles ne possédaient pas un ordinateur à la maison. On apprivoisait le web par l’envoi des courriels et le clavardage sur mIRC. C’était aussi l’époque du téléphone fixe, du CD, du VHS, de la télé cathodique … on partait de loin dans nos acquis technos !
C’est sans compter les prédicateurs prévoyant l’arrivée du Jugement dernier. Rappelons-nous qu’à la fin des années 1990, la religion catholique et les sacrements s’enseignaient encore dans nos écoles. Apprenant par cœur les prières, nous avions tous un peu peur, sans l’avouer, d’une possible fin du monde.
Vingt-cinq ans plus tard, me voilà à 43 ans. Le 1er janvier 2000, on craignait une hystérie collective. Malheureusement, elle s’est étendue progressivement sur les années suivantes. Peut-être que certaines affaires étaient mieux au 20e siècle…
Petit conseil de la semaine : Ma chronique fait relâche pour le temps des Fêtes. À tous nos lecteurs, Joyeux Noël et Bonne Année 2025… sans aucun bogue !