Le Logis d’Or change de main
AINÉS. Les frères Julien et Pierre-Marc Giroux, originaires de Saint-Gédéon-de-Beauce, sont les nouveaux propriétaires du Logis d’Or à Saint-Éphrem. Ils ont pris possession de la résidence privée pour aînés (RPA) le 18 octobre. Employés, résidents et leur famille ont été rencontrés par la nouvelle administration.
L’acquisition de cette RPA, située au cœur de la municipalité depuis plus de 40 ans, n’a pas été un long fleuve tranquille. Julien Giroux travaille sur le dossier depuis plus de quatre ans. « On a frappé plusieurs murs avant d’acheter. La mise à niveau du système de gicleurs a été notre plus gros défi. Le financement du projet a aussi été compliqué. Les institutions financières nous demandaient du 40 % à 50 % de mise de fonds. Il y a très peu d’ouverture envers les RPA. On est considéré comme un milieu à risque », explique-t-il.
Afin de conclure la transaction, ils ont pu compter sur la collaboration constante de la Municipalité ainsi que de Renée St-Pierre, intermédiaire avec l’ancien propriétaire Jean Plante, et de Claire Rodrigue, gestionnaire au Logis d’Or. « C’est grâce aux employés déjà sur place si le Logis d’Or est toujours ouvert. Ils ont à cœur l’endroit et ont travaillé avec le vent dans le visage pour rassurer les familles. C’est important de le dire, il n’y aura aucune suppression de postes. Tout le monde conservera son emploi », mentionne Pierre-Marc Giroux, aujourd’hui résident de Saint-Éphrem.
L’humain avant tout
Conserver la vocation première de l’établissement et permettre aux résidents de demeurer à Saint-Éphrem étaient primordiaux pour les nouveaux propriétaires. « Vous avez mis le doigt sur le mot. Vocation, c’est le mot que l’on a utilisé lorsque l’on a rencontré les familles. Ce n’est pas une bâtisse que l’on acquiert, c’est une entité et tout ce qui vient avec. Pour nous, c’est un rêve qui devient réalité. On connaissait déjà des résidents et leur famille. On a déjà un sentiment d’appartenance pour l’endroit. »
« Le côté humaniste sera primordial pour nous. On a 24 appartements, jusqu’à 46 résidents, et on va prendre le temps de connaître chacun d’eux. […] On sera sur le plancher tous les jours. On veut s’impliquer même dans les activités et être informés des besoins de nos résidents. On est deux jeunes entrepreneurs de 29 et 34 ans. C’est un projet à long terme. On est ici pour y rester et créer un beau milieu de vie », ajoutent-ils.
La Municipalité a octroyé une aide financière de 75 000 $ aux nouveaux propriétaires pour la mise à niveau du système de gicleurs. Les frères Giroux recevront également un remboursement de cinq ans de taxes foncières à la signature des contrats.
« Ils ont vécu ici à Saint-Éphrem durant presque toute leur vie. C’est important pour eux de rester dans un endroit qu’ils connaissent. C’est aussi bénéfique pour les familles, elles n’ont pas besoin de déplacer leurs parents loin de chez eux. Ça leur permet de venir les visiter plus régulièrement », précise Carl Gilbert, maire de Saint-Éphrem.
Projets à venir
À court terme, la nouvelle organisation souhaite réaliser la réorganisation des plans de travail, des offres de services et de la gestion à l’interne. Elle souhaite s’attaquer dans un premier temps aux changements des thermopompes et de la toiture. La mise à niveau du système de gicleurs demeure une priorité. « Tous les documents ministériels ont été envoyés. On est présentement en attente de retour. À moyen et long terme, on souhaite réaliser une réfection presque complète du bâtiment, aménager la cour extérieure et offrir une plus grande diversité d’activités aux résidents. »