Le problème n’est pas les écoles privées confessionnelles dit le PCQ

POLITIQUE. Le Parti conservateur du Québec (PCQ) a tenu un point de presse pour réagir à ce qui s’est produit à l’école Bedford, dans la région de Montréal, où un groupe de 11 enseignants faisait la loi.

La majorité de ce groupe est d’origine maghrébine selon ce qui a été rapporté dans les médias nationaux. Ceux-ci ont également indiqué que parmi les enseignants s’opposant à ce groupe se trouvaient des personnes originaires des pays du Maghreb.

La situation a mené l’Assemblée nationale à se pencher sur la laïcité dans les écoles et, par conséquent, sur le financement des écoles privées confessionnelles, dont fait partie l’école Jésus-Marie de Beauceville.

Toutefois, le « véritable enjeu est l’islamisation de l’enseignement dans certaines écoles publiques et laïques », a déclaré le chef du PCQ, Éric Duhaime, qui était accompagné par son candidat dans la circonscription de Beauce-Sud lors des dernières élections provinciales, Jonathan Poulin.

Selon ce dernier, les lois actuelles sont suffisantes, mais elles doivent être appliquées. Il estime qu’une surveillance accrue et une imputabilité sont nécessaires. « La directrice du Centre de services (scolaire) le savait et n’a rien fait. Ce n’est pas normal que cela ait duré sept ans. Il faut envoyer le message que des inspecteurs vont surveiller et qu’il y ait une imputabilité chez les décideurs », a-t-il affirmé.

Au sujet de l’école Jésus-Marie, M. Poulin a indiqué que la perte du financement gouvernemental nuirait aux gens de la classe moyenne, puisque plusieurs ne pourraient plus se permettre d’envoyer leurs enfants à l’établissement. « Il faut éviter que le dérapage dans une école ne mette fin à tout le financement. Ce qui doit nous guider, c’est la réussite des élèves », a-t-il soutenu.

Appelé à réagir à l’impact d’un éventuel arrêt du financement gouvernement des écoles privées confessionnelles sur l’école Jésus-Marie, le député caquiste de Beauce-Nord, Luc Provençal, a affirmé qu’il y a eu une relève institutionnelle au cours de la dernière année.

« On ne peut plus parler que c’est une école qui appartient aux religieuses. Le conseil d’administration est 100 % laïque. Tout ce qui a été discuté autour des écoles privées à consonance religieuse ne concerne pas Jésus-Marie », a-t-il assuré.

Lors du point de presse, M. Duhaime a aussi défendu l’aspect historique et l’héritage québécois des écoles qui étaient autrefois administrées par des prêtres et des religieuses. « Les écoles privées coûtent moins cher par élève que les écoles publiques, en plus d’innover et d’inspirer le réseau public tout en suivant le même cursus académique », a-t-il conclu.