Le regroupement des OMH ira de l’avant

HABITATION. Le portrait des offices municipaux d’habitation changera considérablement au cours des prochains mois, alors que le regroupement de plusieurs entités ira finalement de l’avant, d’ici le 1er janvier 2025.

Ainsi, l’Office d’habitation du ­Sud de la ­Chaudière, l’OMH du ­Sud de ­Lotbinière, l’OMH du ­Nord de ­Lotbinière, l’Office régional d’habitation de ­La ­Nouvelle-Beauce, l’OMH du ­Granit et l’Office d’habitation des ­Appalaches ne feront plus qu’un au terme du processus.

« ­Les autorisations ont été données par la ­Société d’habitation du ­Québec (SHQ) et la ministre [responsable de l’Habitation, ­France-Élaine ­Duranceau]. Les nominations de postes, les rencontres d’équipes, tout le déploiement est en cours pour être prêt au 1er janvier », confirme ­Mathieu ­Fontaine, directeur de l’Office des ­Appalaches et qui pilote le dossier.

Le nouvel ­Office comptera 1145 ­portes-HLM, une fois regroupé, en plus des ententes existantes avec certaines ­OBNL et coopératives sur le territoire. Tous les emplois demeurent, assure M. Fontaine, même que certains pourraient être ajoutés pour offrir un meilleur service et une équité aux locataires.

« ­Sur le territoire, quatre entités comptent environ 100 logements. Ce sont donc des petites équipes d’une ou deux personnes qui se partageaient l’ensemble de l’œuvre. La régionalisation permettra à ces personnes de devenir davantage professionnel dans leur domaine. Au lieu de tout faire, ils feront une partie de ce qu’ils faisaient, mais en plus grande quantité. Les travailleurs manuels ne changeront à peu près pas de fonction, étant généralement des employés à temps partiel et par secteur. Il y aura des mutualisations de postes à certains endroits, mais c’est à peu près tout », ­ajoute-t-il.

Mise en commun

Le regroupement aura aussi comme avantage de fusionner certaines forces visant à soutenir les résidents. Le quotidien des ­OMH de la région avait déjà changé il y a quelques mois, grâce à des ententes avec le ­CISSS de ­Chaudière-Appalaches pour le déploiement de soutien communautaire. « Des agents vont voir la personne derrière la porte pour aider les résidents et répondre à leurs besoins, que ce soit individuel ou collectif dans l’immeuble », précise M. Fontaine.

Cet effort de regroupement se fait déjà sentir, assure M. Fontaine. « ­Certains sont contents, d’autres sont inquiets. C’est pourquoi il y aura un comité consultatif des résidents pour le nouvel ­Office. »

Il ajoute que l’ensemble de la démarche se matérialisera sur plusieurs mois, un certain rodage étant nécessaire. « ­On se donne une planification sur un bon deux ans pour voir quelles sont nos urgences, nos priorités, et le reste va se moduler avec le temps. Les règlements d’immeuble ne changeront pas du jour au lendemain. Quand nos locataires seront prêts, on travaillera sur une uniformisation. Pour le citoyen ou le locataire, peu de choses vont changer, on garde ce qui se fait déjà. »

L’OMH ­Beauce-Etchemins toujours en réflexion

L’Office municipal d’habitation de ­Beauce-Etchemins, qui a des bureaux à Saint-Joseph et Sainte-Justine, jongle toujours avec l’idée de joindre ce regroupement, ou encore celui de ­Bellechasse et ­Montmagny. La ­SHQ préfère toutefois ne pas scinder l’organisation, indique ­Bianca ­Lessard, directrice générale de l’Office.

« Les deux regroupements se font de façon parallèle. On va de ­Saint-Joseph jusqu’à ­Saint-Magloire. Nous voulions le scinder pour que les résidents aient une meilleure possibilité d’accès. Si nous regroupons avec ­Thetford, c’est un peu loin pour les gens de ­Saint-Magloire. On voyait d’un bon œil de scinder l’Office pour qu’une partie aille vers ­Thetford et l’autre vers ­Bellechasse », ­résume-t-elle.

L’OMH ­Beauce-Etchemins devra possiblement attendre que les deux offices soient constitués avant toute chose. « ­Nous avons choisi le statu quo, le temps que les deux regroupements se fassent légalement. C’est après que nous verrons comment se comporter. S’il se passe quelque chose, ce n’est sûrement pas avant janvier 2026 », ­prédit-elle.