Longue liste d’attente en CHSLD : lorsque la maladie n’attend plus
SANTÉ. Entrer une personne en CHSLD n’est pas un processus simple, et en faire la demande requiert une documentation rigoureuse de la part des intervenants en milieu de santé. Ce type d’hébergement est considéré en dernier recours et sa liste d’attente est longue.
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Contrairement aux résidences de personnes âgées privées, le CHSLD offre un soutien physique à la personne, comme un lève-patient, de l’aide au transfert, de l’aide à l’alimentation et de la surveillance 24/7.
Selon le document Mécanisme d’accès à l’hébergement en centres d’hébergement et de soins de longue durée, en ressources intermédiaires et en ressources de type familial pour aînés du ministère de la Santé et des Services sociaux, pour qu’une personne soit admissible au CHSLD, sa condition bio-psycho-sociale doit entre autres : 1 – nécessiter des soins complexes (exemple, Tube Naso-Gastrique) ; 2 – souffrir d’une perte d’autonomie accrue ; 3 – être affublé d’un pronostic médical sombre, tel moins de six mois à vivre ; 4 – présenter des comportements avec opposition face aux interventions et nécessitant un encadrement particulier ; 5 – subir une situation de maltraitance requérant qu’elle soit retirée de son milieu de vie. Tous les cas sont analysés selon la sévérité des événements menaçant une intégrité vitale de la personne et la disponibilité des ressources existantes.
Au préalable, la personne peut exprimer l’endroit de son CHSLD, le refus et/ou l’impossibilité d’y répondre dépend de la liste d’attente ou parce que le milieu choisi ne convient pas aux besoins spécifiques de la personne. Si la personne refuse l’endroit désigné, la pertinence de sa demande à un hébergement en -CHSLD pourrait être reconsidérée ou annulée.
Se tourner vers d’autres alternatives
Quoi qu’il en soit, la population est vieillissante et pose problème pour les soins à domicile. Le nombre de cas de maladie neurocognitive dégénérative augmente, ce qui représente déjà un gros défi pour les intervenants en soins de santé dans les CLSC.
À moins qu’il se construise en un temps record des CHSLD en Beauce, les familles doivent composer avec leur parent en perte d’autonomie et qui ne peut plus demeurer à la maison en raison de leur sécurité pour se tourner vers d’autres types d’hébergement. Les choix sont de demeurer dans une résidence privée autonome ou semi-autonome, la Maison des Aînés à Saint-Martin, les ressources intermédiaires d’hébergement public, des milieux de vie gérés par des personnes offrant des services adaptés aux personnes confiées par le réseau de la santé et des services sociaux.
« C’est rare qu’une personne passe de son domicile au CHSLD. Elle va d’abord aller vers un hébergement semi-autonome. Il y a des personnes qui aimeraient avoir accès directement au CHSLD, mais nous avons des limites à respecter. Nous voulons que chaque personne soit au bon endroit au bon moment. En fait, tout part de l’évaluation de la personne », indique Annie Lefebvre, technicienne en travail social (TTS) au soutien à domicile pour le CLSC à Saint-Georges.
« Notre objectif premier est de réduire nos listes d’attente et nous travaillons très fort à l’accès aux services, c’est-à-dire l’évaluation, la planification et la prestation de services. Il n’y a pas seulement l’accès au CLSC, il y a des organismes communautaires qui peuvent être accessibles en amont avant que nous arrivions », conclut Mme Lefebvre.