Lorsque le drame côtoie la comédie

CULTUREL. Les 8, 9 et 10 novembre, Harold Gilbert présentait sa pièce de théâtre Dans le silence de la nuit au centre municipal de Sainte-Aurélie. Les comédiens ont joué brillamment  sur scène des personnages à l’accent typiquement beauceron.

Mettant en scène une vingtaine de comédiens de Sainte-Aurélie et des villages environnants, l’histoire prend place dans une petite bourgade fictive beauceronne appelée La Roche brûlée.

Alors que les hommes s’apprêtent à quitter pour les chantiers, les femmes, le coeur gros, s’organisent pour passer l’hiver qui s’en vient sans eux. À l’approche de la période des Fêtes, la difficile grossesse de Marie-Anne côtoie les fiançailles attendues à la messe de Noël de Phonsine avec son beau Joachim, ou encore la peine d’amour de Flavie, jeune fille adoptée, qui ne semble pas s’éteindre et qui ne se gêne pas pour dire les quatre vérités à certaines femmes à la langue bien pendue.

L’arrivée dans la bourgade d’une mystérieuse étrangère, toute vêtue de noir et au regard perçant, vient bouleverser la vie de ces habitants en faisant éclater certaines vérités au grand jour.

C’est toute une panoplie de personnages typiques allant de la quêteuse aux jeunes  bûcherons, en passant par certains personnages aux moeurs légères ou à la vocation évidente, qui témoignent d’une époque révolue où le drame se marie habilement à la comédie.

Dans le silence de la nuit aurait pu poursuivre avec d’autres représentations pour se faire connaître davantage par le public, car elle est fort agréable à suivre, tout en se laissant bercer par des pièces traditionnelles de Noël jouées par une jeune violoniste et parfois chantées par des personnages.

Cette pièce écrite et mise en scène par Harold Gilbert a déjà été présentée il y a plus d’une dizaine d’années par le Théâtre des Hauts-de-forme et c’est dans une formule remaniée qu’elle a été découverte par un nouveau public.