Marie Fitzbach : une vie dévouée au sort des femmes en détresse
HISTOIRE. Avant de devenir le centre culturel Marie-Fitzbach, la bâtisse a connu plusieurs vocations étalées sur plus d’un siècle d’histoire et différentes constructions, à commencer par l’arrivée du couvent des Sœurs du Bon-Pasteur. Ce lieu doit son nom à la fondatrice de cette communauté religieuse, Marie-Josephte Fitzbach.
Marie-Josephte Fitzbach est née le 16 octobre 1806, à Saint-Vallier-de-Bellechasse. Elle est la fille de Charles Fitzbach, un journalier originaire du Luxembourg, et de Marie-Geneviève Nadeau.
Elle a marié, en 1828, François-Xavier Roy qui était veuf de sa première épouse, à Cap-Santé. De cette union sont nées trois filles : Séraphine, Célina et Clorinde. Devenue elle-même veuve en 1833, elle subvient aux besoins de ses filles et à leur éducation en œuvrant comme ménagère dans un presbytère de Saint-Gervais pendant dix ans. Un autre malheur s’abattit sur sa famille, sa benjamine meurt en 1846.
Trois ans plus tard, elle deviendra pensionnaire chez les Sœurs de la Charité de Québec au sein desquelles ses deux filles viennent d’entrer comme postulantes.
Préoccupée par le sort des femmes, elle fonde avec Mary Keogh, une jeune orpheline irlandaise, en 1850 à Québec l’asile Sainte-Madeleine (plus tard Marie-Fitzbach), qui est un refuge accueillant les ex-détenues et les femmes en situation de détresse. Un an plus tard, elle fonde une école pour les jeunes filles pauvres du quartier Saint-Louis, un des quartiers des plus pauvres et malfamés – à cette époque – de Québec. Deux ans plus tard, elle érige la Maison Bon-Pasteur pour femmes célibataires enceintes.
Désireuse de vivre une vie apostolique religieuse, elle prononce ses vœux perpétuels en 1856. Elle a aussi fondé une communauté, celle des Servantes du Coeur Immaculé de Marie, appelée Sœurs du Bon-Pasteur de Québec, pour s’occuper des œuvres qu’elle a établies. Elle en sera la première supérieure jusqu’en 1859. Elle reçoit alors le nom de Mère Marie-du-Sacré-Coeur. Plusieurs maisons religieuses verront le jour par la suite, dont le couvent de Saint-Georges, en 1881, située sur la 18e Rue, dans le secteur ouest, qui est devenu le centre culturel Marie-Fitzbach, le 10 septembre 1995.
Marie-Josephte Fitzbach est décédée le 1er septembre 1885 et est déclarée vénérable par le pape Benoit XVI, le 28 juin 2012. Par ce titre, la défunte est reconnue comme une servante de Dieu par le Saint-Siège à Rome. En d’autres mots, le Pape a reconnu en Mère Marie-du-Sacré-Coeur sa fidélité à l’Église catholique, sa volonté de s’être conformée à l’Évangile et d’avoir pratiqué la charité.