Nouvelle gestion de la collecte sélective : une réforme à la grandeur du Québec
ENVIRONNEMENT. Depuis le 1er janvier, une nouvelle réforme a été instaurée à la grandeur du Québec dans la collecte sélective afin d’élargir la collecte de matières recyclables. Tous les contenants, emballages et imprimés peuvent dorénavant être déposés dans le bac de récupération. Une réforme signée Éco Entreprises Québec (ÉEQ).
Il semble que dans certains territoires, dont dans des quartiers de Montréal, le bac bleu de récupération n’était pas encore distribué alors qu’en Beauce-Sartigan, ce système est implanté depuis des années.
« On a déjà un bon système avec un bon centre de tri à Thetford », lance Éric Maheux, directeur général de la Régie intermunicipale du comté de Beauce-Sud (RICBS).
Il y a toutefois trois exceptions de matières à ne pas mettre dans la collecte, les contenants de métal sous pression (aérosol), les emballages de protection polystyrène et les plastiques biodégradables ou dégradables.
« Éventuellement, les centres de tri devront s’équiper pour recevoir le styromousse par exemple. Nous ne sommes pas encore équipés pour ça. […] Plusieurs petits centres de tri vont être appelés éventuellement à fermer. Éco Entreprises Québec veut bâtir un méga centre de tri à Montréal, par exemple pour être capable d’accueillir 120 000 tonnes de matières recyclables. De notre côté, nous allons continuer à faire affaire avec Récupération Frontenac, à Thetford Mines », ajoute M. Maheux.
Dès que la matière est déposée dans un bac bleu, elle appartient dorénavant à Éco Entreprises Québec qui se charge de l’acheminer à un centre de tri de son choix.
Nommé organisme de gestion désigné (OGD) en 2022, ÉEQ est le donneur d’ordres de la collecte sélective au Québec. Depuis le 1er janvier, les centres de tri ne font plus d’entente avec le milieu municipal et les régies, seulement avec ÉEQ.
L’organisme québécois a conclu une entente avec Récupération Frontenac. Le contrat d’une durée de cinq ans, avec deux années d’option, permettra à l’entreprise d’économie sociale de poursuivre sa mission. Celle-ci reçoit 30 000 tonnes métriques de matières recyclables chaque année. Elle a déjà investi 5,2 M$ dans l’agrandissement de ses installations pour accueillir de la nouvelle machinerie, afin de traiter plus de tonnage de matières recyclables.
Projet Triom
La Régie intermunicipale du comté de Beauce-Sud poursuit son projet Triom pour la gestion des matières putrescibles, mais elle doit s’adapter à certaines exigences du ministère de l’Environnement.
« Le ministère a peur de la contamination de notre compost qu’on pourrait faire avec notre projet Triom, on se doit donc d’avoir des sacs de couleur qui seront distribués aux citoyens ultérieurement. Nous allons mettre en place deux lignes. La première ligne sera pour le traitement des sacs de couleur et la deuxième, le projet Triom tel qu’il est présentement, mais à une plus grande échelle afin de traiter l’entièreté des matières qui rentrent à la Régie », explique M. Maheux.
Projet d’installation de panneaux solaires
Un projet de partenariat a été signé entre la Régie et l’entreprise québécoise Éolectric, qui installerait des panneaux solaires sur d’anciennes installations dans la région pour produire de l’énergie que l’entreprise vendrait par la suite à Hydro-Québec.
« Nous avons donné notre accord à Éolectric pour qu’elle dépose une soumission à la suite d’un appel d’offres d’Hydro-Québec », précise M. Maheux. Si Éolectric obtient le contrat, une annonce sera alors faite par la RICBS.
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