Océane Roy : relève de huitième génération à la Ferme Gileva
Cet automne, Océane Roy déménagera à La Pocatière pour amorcer le programme Gestion et technologies d’entreprise agricole, à l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ). Elle ne cache pas son intérêt à suivre les traces de son père, Alain Roy, actuel propriétaire de la Ferme Gileva à Saint-Georges.
« Je représente la huitième génération sur la ferme. Dès mon adolescence, je participais à la traite sous la supervision d’un employé. J’ai grandi avec les vaches Holstein et appris beaucoup de choses sur le terrain. Je fais, par exemple, plusieurs vêlages moi-même », dit la jeune femme de 17 ans, ajoutant que l’établissement enregistre une moyenne de 60 naissances annuellement.
La Ferme Gileva compte 110 vaches, dont 52 en lactation. La moyenne de production annuelle s’établit à 10 200 kg, avec des pourcentages de gras/protéines respectifs de 4,2 % et 3,25 %. La classification du cheptel en lactation est de quatre vaches excellentes, 34 très bonnes et 19 bonnes plus.
Lors de notre passage, Océane Roy supervisait les opérations de la ferme en l’absence de son père. Elle y voit une belle marque de confiance en autonomie comme future productrice/gestionnaire, que ce soit à la Ferme Gileva ou ailleurs.
« On laisse toujours les vaches dehors entre mai et octobre, sauf lorsqu’il pleut, pendant une canicule et lors de la traite. Dans l’étable, elles choisissent leur emplacement et ne sont pas entravées dans un espace restreint. Nous avons nos proches champs de foin pour la nourriture », précise celle-ci.
Vaches de concours
Comme d’autres jeunes impliqués dans la production laitière, Océane Roy a été initié tôt aux jugements vachers des expositions agricoles. Depuis 12 ans, elle prend part au concours des vaches Holstein de l’Exposition agricole de Beauce à Saint-Honoré-de-Shenley.
« J’ai commencé dès l’âge de six ans. Au début, je tenais simplement le licou. Plus tard, je faisais le jugement entier et toute la préparation en amont », explique Océane Roy, qui participait également aux activités de l’Association des jeunes ruraux du Québec, secteur Beauce.
Cette fameuse préparation reste plus exigeante que l’on pourrait croire. « Il faut trouver les bonnes vaches pour ces jugements. On surveille l’alimentation et le nettoyage, mais on doit aussi les habituer à la marche et à écouter ce qu’on dit », mentionne Océane Roy.
L’an dernier à Saint-Honoré-de-Shenley, Brice a été couronnée championne de la catégorie Femelle 1 an Junior. Fancy a terminé en deuxième place au niveau Femelle 1 an d’Été. Dior avait fini au neuvième rang chez les Génisses Holstein Junior Pee-wee.
Dans ces compétitions, les juges comparent quatre critères pouvant influencer la production de la vache, sa capacité de reproduction, sa longévité et sa fonctionnalité : le système mammaire, l’apparence générale, la puissance laitière, ainsi que les pieds et membres.
Océane Roy sera présente en août, pour une 13e fois, aux jugements de l’Exposition agricole de Beauce. « On connaît nos meilleures vaches, mais je ne sais pas encore lesquelles vont participer », avouait Océane en entrevue le 25 juin.