Quelques améliorations notables en protection de la jeunesse
JEUNESSE. Amélioration du nombre de dossiers et du personnel disponible font partie des améliorations constatées au cours du dernier trimestre de la Direction de la protection de la jeunesse en Chaudière-Appalaches (DPJ), comparativement au dernier bilan trimestriel.
C’est en partie le résumé présenté par la directrice régionale, Caroline Brown, devant le conseil d’administration du CISSS de Chaudière-Appalaches, lors de sa séance de décembre.
« Nous avons moins de dossiers en attente en protection de la jeunesse et un plus haut taux de personnel en place aussi. Il en manque toujours, mais avons réussi à stabiliser certaines choses », a-t-elle résumé.
Elle ajoute que des difficultés demeurent toutefois au chapitre des dossiers judiciarisés. En décembre dernier, les délais judiciaires pour la Beauce se situaient entre cinq et six mois, tandis que pour les délais judiciaires dans les districts de Thetford et Montmagny, ils étaient d’environ trois mois et pour le district de Québec, de six à sept mois.
« Les délais sont toujours dans les mêmes eaux. Ce n’est pas une bataille encore gagnée. Il y a maintenant une table provinciale en place et nous devions recevoir en octobre un plan d’action, sauf qu’il sera déposé bientôt. On mise beaucoup là-dessus, car on devrait y trouver des projets mis de l’avant pour faire autrement et moderniser le système judiciaire », espère Mme Brown.
L’image de la protection de la jeunesse en a toutefois pris pour son rhume, au cours des dernières semaines, avec la médiatisation de certaines nouvelles à l’échelle provinciale, notamment sur des scandales sexuels dans la région de Montréal, sur le traitement des dossiers en milieu autochtone et l’annonce de l’arrivée de Lesley Hill comme directrice nationale, en remplacement de Catherine Lemay.
Mme Brown indique que toute l’organisation a dû composer avec le contexte. « Ça a de l’impact sur notre personnel. Les personnes avec qui nous avons des suivis viennent nous dire que nous ne faisons pas un bon travail, qu’on ne devrait pas être dans leur vie, des employés se font menacer, des dénonciations injustes peuvent survenir, alors le message peut aussi être positif à l’occasion. »
Caroline Brown a aussi voulu être rassurante sur le fait que l’on déconseillait au personnel d’effectuer du temps supplémentaire. Pour elle, la démarche n’en est qu’une de saine gestion. « Nous sommes dans un contexte budgétaire difficile et nous ne faisons qu’appliquer la convention collective. Les gens qui souhaitent en faire peuvent en faire, mais nous avons ciblé des secteurs à ce propos. Ces personnes devront aller dans des endroits plus critiques, tout simplement. »
L’arrivée de Santé Québec ne changera rien dans le quotidien du personnel de la DPJ en Chaudière-Appalaches, assure Mme Brown. « C’est dans la vision à long terme que ça pourrait changer, mais pas dans les orientations cliniques et les priorités déjà choisies. »