Une carrière prolifique sur plus de 40 ans pour Renaud Longchamps
LITTÉRATURE. L’écrivain et poète beauceron, Renaud Longchamps a accordé une entrevue à L’Éclaireur Progrès dans laquelle il a accepté de revenir sur sa prolifique carrière.
M. Longchamps a été publié pour la première fois à l’âge de 16 ans. C’était dans l’hebdomadaire La Patrie dans une section consacrée à la jeune génération. Il envoyait ses écrits de son Saint-Éphrem natal. « Je ne pensais jamais que mes articles seraient publiés. Je disais aux jeunes de s’impliquer dans la société pour la changer », s’est-il esclaffé.
C’était en pleine Révolution tranquille. « Nous avons tout changé, tout modifié, tout libéré. Il ne faut pas oublier que jusqu’en 1968, il y avait un bureau de la censure au Québec. » Tout ce que tu écoutais était censuré, surtout en ce qui a trait à la sexualité et la violence », a-t-il relaté.
Le Beauceron a ensuite étudié les sciences humaines au collège François-Xavier Garneau. C’est aussi durant ses études, en 1972, qu’il a publié son premier livre à compte d’auteur : Paroles d’ici, qui est un recueil de poèmes. Aujourd’hui, Renaud Longchamps figure parmi les grands diplômés de l’histoire du Cégep Garneau.
Celui-ci a toujours aimé conjuguée la poésie avec les sciences et la philosophie. L’un de ses objectifs était de créer une phrase « universelle » qui marierait ces trois domaines. « J’ai essayé de faire une synthèse de marier nos émotions avec le savoir et la philosophie. Cela a toujours été mon objectif. »
L’une de ces phrases est : « Devant la mort, il ne devrait y avoir ni joie ni tristesse, seulement un long regard éteint. » Cette phrase a d’ailleurs été citée par l’auteur Dany Laferrière, membre de l’Académie française. « C’est la seule citation qu’a faite Dany Laferrière dans ses œuvres québécoises », a-t-il lancé.
Le Beauceron a également participé à différents événements internationaux. Il a notamment pris part à un échange entre l’Union des écrivains de France et l’Union des écrivains québécois en 1982, en plus de participer au Festival de Poesia Lenguas de América Carlos Montemayor à l’Université de Mexico, au Mexique, en 2014. « Il y avait 4 000 personnes pour de la poésie. Ce fut extraordinaire », a-t-il commenté.
M. Longchamps a partagé que parmi les critiques que des gens faisaient de lui, certains le qualifiaient de matérialiste ou encore de nihiliste, chose qu’il rejette. « Je suis réaliste », a-t-il affirmé.
La Beauce a toujours revêtu une importance pour M. Longchamps, qui a toujours vécu dans la région sauf lors de son passage au collège. « J’ai toujours aimé l’esprit communautaire de la Beauce, l’intégrité et ce qu’on appelle la solidarité sociale. Quand un Beauceron donne sa parole, c’est plus important qu’un contrat signé », a-t-il conclu.