Une conférence contre la fluoration de l’eau
SANTÉ. Le groupe Saint-Georges sans fluor a tenu une conférence le 2 mai, à la salle paroissiale de Saint-Georges, pour présenter ses arguments contre la fluoration de l’eau.
La docteure en chimie organique, Mireille Guay, ainsi que le naturopathe agréé, Gilles Parent, étaient les conférenciers invités. Une cinquantaine de personnes sont venues les écouter.
C’est Mme Guay, qui a également été assistante en recherche à la Faculté de médecine de l’Université de Sherbrooke pendant 11 ans, qui a pris la parole en premier. Elle a d’abord énuméré les problèmes de santé que peut causer une trop grande quantité de fluorure. « Le fluorure est toxique de plusieurs façons. Il peut arriver au coeur des enzymes et empêcher les réactions normales de se faire. Par exemple, cela va empêcher la production d’énergie à partir du glucose. Cela peut aussi empêcher certaines substances d’entrer dans les cellules et perturber les réglages de sécrétions d’hormones », indique-t-elle.
Cette dernière ajoute que les impacts peuvent être encore plus grands pour les personnes qui ont déjà des problèmes rénaux, qui sont diabétiques ou qui ont des problèmes de santé avec la glande thyroïde.
La conférencière a ensuite mentionné que la fluoration n’a que peu d’impact, voire aucun, pour protéger contre la carie dentaire, en montrant des données issues de différentes études où la courbe d’évolution de la carie dentaire suivait une trajectoire semblable, que l’eau soit fluorée ou non, dont une qui comparait Sherbrooke et Trois-Rivières dans les années 1980.
Enfin, Mme Guay argue que le fait que le corps rejette le fluor, mais pas le calcium ou le magnésium, démontre que c’est parce qu’il n’en a pas besoin. « Ma réponse est que le corps concentre et retient le calcium, car il en a besoin et il rejette le fluorure, car il n’en a pas besoin », poursuit-elle.
Le fait que le fluor s’accumule dans les cheveux, les ongles et les dents, mais pas dans les organes, est une autre démonstration du rejet de la substance par le corps. « C’est un moyen pour le corps de détoxifier les déchets », a-t-elle dit.
Un poison selon M. Parent
De son côté, M. Parent lance « qu’il y a des choses qui sont défendues de savoir sur le fluorure », ajoutant que la fluoration de l’eau constitue un médicament administré illégalement.
Il compare également le fluor au plomb et à l’arsenic. « Il n’existe aucune dose sécuritaire. C’est toujours toxique comme le plomb ou l’arsenic. » Il a aussi affirmé que le fluorure contient de « l’arsenic, du plomb, du chrome, du mercure et d’autres substances radioactives. » Cet argument avait déjà été mentionné à la séance du conseil de ville de Saint-Georges le 10 février dernier. Les élus avaient alors assuré que des tests sur la qualité de l’eau à l’usine d’épuration étaient faits régulièrement. « Il n’y a pas de plomb ni d’arsenic dans l’eau », avait affirmé la conseillère Esther Fortin.
M. Parent indique aussi que, selon ses recherches, le fluorure n’est pas préparé dans des conditions sanitaires suffisantes pour la consommation humaine. Il reproche également aux gouvernements et à la National Sanitation Foundation de se relancer la balle, quant à la surveillance des produits utilisés pour la fluoration de l’eau.
Un jugement en Californie
Le juge Edward Chen de la Californie s’est penché sur la question de la fluoration de l’eau, et a ordonné à l’Agence de protection de l’environnement (EPA en anglais) de renforcer les mesures régissant l’ajout de fluorure dans l’eau potable, car elles présentent un risque déraisonnable pour le développement du cerveau des enfants, selon ce qu’a rapporté Reuters dans un article paru le 25 septembre 2024.
L’agence de presse rapportait que, selon le juge Chen, le risque est suffisant pour exiger une réponse règlementaire de la part de l’EPA sur la question, tout en précisant qu’il ne concluait pas avec certitude que la fluoration de l’eau mettait en danger la santé publique.
Par ailleurs, le conseiller municipal, Jean-Pierre Fortier, était présent à la conférence. Lors de la séance du conseil de ville du 12 mai, il a indiqué qu’il voulait démontrer par sa présence que la Ville n’était pas fermée. Il a mentionné avoir demandé à la directrice générale de vériier la provenance des produits de fluoration. Mme Veilleux a répondu qu’ils étaient fournis directement par le gouvernement provincial et qu’elle lui en ferait la demande.