Zachary Beaudoin : un modèle de la relève agricole

AGRICULTURE. Zachary Beaudoin, âgé seulement de 20 ans, est l’un des visages de la relève agricole beauceronne. Le labeur de la terre fait partie intégrante de son identité depuis toujours. Il nous dévoile sa vie professionnelle et nous partage ses opinions concernant le monde de l’agriculture au Québec.

Le jeune homme, originaire de Sainte-Aurélie, a grandi dans une famille d’agriculteurs. Depuis des générations, la terre coule dans leurs veines. « Mon arrière-arrière-grand-père était agriculteur », dit-il fièrement. M. Beaudoin a décidé de poursuivre sur le même chemin que ses aïeux.

Il partage son temps entre une terre familiale, terrain acheté en 2004 par son -grand-père, et une autre qu’il loue à un particulier de la région. En 2018, la possession de sa famille a été divisée et une moitié a été transférée à ses parents.

M. Beaudoin cultive les céréales, comme l’avoine, le blé et l’orge ainsi que le soya. Ses récoltes sont majoritairement vendues dans les coopératives locales situées en Beauce. En hiver, il occupe un emploi dans une grosse érablière de la région.

Journée de travail

« En période de grosse semence, je commence tôt et je peux finir à 10 ou 11 heures le soir », déclare-t-il. Durant les moments moins occupés, le jeune agriculteur travaille des semaines de 60 heures. M. Beaudoin a choisi ce boulot, car il adore l’ouvrage sur la terre et se retrouver dans la nature. Fait cocasse, il est allergique aux vaches. « Malgré mon allergie, je ne ferme pas la porte d’avoir des animaux dans le futur », s’amuse-t-il à dire.

Il a fait des études en production laitière au Centre de formation agricole de Saint-Anselme. De plus, le jeune homme détient un diplôme d’études professionnelles (DEP) en mécanique agricole.

Défis quotidiens

Plusieurs embûches se dressent sur le parcours d’un agriculteur. Dame Nature est la plus importante alliée et ennemie de M. Beaudoin. Il dépend grandement des conditions météorologiques pour son travail. La température peut rendre une saison de récolte abondante comme elle peut l’anéantir.

D’autres problèmes plus bureaucratiques donnent des maux de tête aux travailleurs agricoles. « Les taux d’intérêt sont très élevés pour nous », se désole-t-il. Selon lui, les règlements des gouvernements dans son domaine sont trop rigides et compliqués. « Beaucoup trop de paperasse pour rien. » Il apprécierait que le fédéral et le provincial soient plus souples avec les agriculteurs.

Comme toutes entreprises, il doit également évoluer à travers les compétiteurs parfois beaucoup plus gros que lui.

Par chance, il existe des organismes comme l’Union des producteurs agricoles (UPA) qui sont là pour les représenter et les appuyer.

Les femmes en agriculture

M. Beaudoin se réjouit de voir plus de femmes sur les terres agricoles au Québec. Il reconnaît qu’elles ont certains talents plus développés que le sexe opposé. « Elles sont meilleures avec les animaux que les hommes. Elles sont plus patientes », avoue-t-il.

Son futur

Il souhaiterait, dans les années futures, louer plus de terres pour semer davantage de céréales et en faire une récolte considérable. Malgré les nombreux défis, le jeune agriculteur n’a pas l’intention de cesser ses activités professionnelles.

Finalement, lorsque Zachary Beaudoin n’est pas sur son tracteur, il pratique certains passe-temps. « Je joue au hockey et je fais du Ski-Doo ».