Le sénateur Boisvenu veut un registre des prédateurs sexuels

Le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu, dont la fille Julie avait été victime d’un récidiviste et retrouvée sans vie près de Sherbrooke en 2002, s’est dit de tout cœur avec la famille Provencher à la suite de la découverte des ossements de Cédrika.

«Je leur offre toutes mes sympathies et je suis persuadé que la découverte des restes de Cédrika n’est qu’une partie de la réponse que cette famille attend depuis 8 ans», a écrit sur sa page Facebook le fondateur de l’Association des familles de personnes assassinées ou disparues.

Selon lui, il est maintenant temps de savoir qui est ce monstre derrière le meurtre crapuleux. Partagé entre le soulagement et la colère, le sénateur a réitéré son désir de voir la création d’un registre public des prédateurs sexuels. «La découverte du corps de Cédrika nous confirme l’urgence du gouvernement du Québec d’investir dans un registre public des prédateurs sexuels plutôt que dans un inutile registre des armes longues», martèle M. Boisvenu.

Il estime que si un tel registre avait existé en 2007, «elle serait sans doute vivante aujourd’hui». Le sénateur Boisvenu a toutefois salué la mise sur pied du registre des personnes disparues, qui accélère l’identification d’une personne lorsque des restes humains sont trouvés.

D’autre part, Pierre-Hugues Boisvenu espère aussi que toutes les enquêtes pour disparition au Québec soient centralisées à la Sûreté du Québec.

À ses détracteurs qui l’accusent de faire de la politique sur le dos de la fillette, le sénateur répond qu’«au Québec, on protège plus les prédateurs sexuels que les enfants. Si avouer ça, c’est faire de la politique, et bien je vais continuer à le faire encore des années.»