COVID-19: protection contre les hospitalisations conférée par le pré-Omicron

MONTRÉAL — Les personnes qui ont été infectées par un variant pré-Omicron de la COVID-19 bénéficient d’une protection élevée contre les hospitalisations causées par le variant Omicron, selon une étude publiée vendredi dernier. 

L’étude réalisée l’hiver dernier par une équipe de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), de l’Université Laval et d’autres établissements de recherche du Canada ajoute que chez les personnes non vaccinées, une infection pré-Omicron réduit de 44 % le risque d’infection par Omicron et elle abaisse de 81 % le risque d’hospitalisation causée par Omicron. 

La protection est plus élevée chez les gens qui ont été vaccinés. En effet, la combinaison d’une infection pré-Omicron et de la vaccination procure la protection la plus élevée contre les hospitalisations: de 86 % avec une dose, de 94 % avec deux doses et 97 % avec trois doses.

L’étude a aussi observé que la protection conférée contre Omicron par une infection antérieure diminue dans le temps. 

Le responsable de l’étude, Gaston De Serres, professeur à l’Université Laval et médecin-chef du groupe scientifique en immunisation à l’INSPQ, signale que les personnes vaccinées qui n’ont pas été infectées par le virus ont une protection moins durable contre les risques d’hospitalisation. Si elles ont 60 ans et plus ou si elles ont une maladie chronique, il est important qu’elles reçoivent les doses de rappel prescrites, à son avis.

Le Dr De Serres ajoute dans un article publié par l’Université Laval que si des études futures montrent qu’une infection antérieure protège bien contre le principal variant qui circule maintenant au Québec, les recommandations pourraient être revues pour tenir compte de l’effet protecteur que procure une infection à la COVID-19.

L’étude a porté sur près de 697 000 personnes âgées de 12 ans et plus; elle a été menée entre le 26 décembre et le 12 mars derniers.