François Legault nie que son gouvernement impose des compressions en éducation
SAINT-SAUVEUR — Le premier ministre François Legault nie que son gouvernement veuille imposer des compressions dans le secteur de l’éducation.
M. Legault était lundi après-midi à Prévost, dans les Laurentides, en vue d’un caucus présessionnel de la Coalition avenir Québec (CAQ).
Il y a annoncé la construction d’une nouvelle école secondaire, qui comptera 35 classes, six laboratoires, un auditorium, ainsi que deux gymnases et un terrain de football.
Les travaux, qui représentent un investissement de 226 millions $, débuteront en mai, pour se terminer à la fin août 2028, a-t-il dit.
M. Legault a profité de l’annonce à Prévost pour rappeler tous les investissements que son gouvernement a faits en éducation.
Le mois dernier, le gouvernement caquiste a cependant évoqué un contexte budgétaire difficile pour demander au réseau de l’éducation de faire un effort budgétaire de 200 millions $ d’ici au 31 mars.
Cet effort ne devait pas viser directement les services aux élèves.
Or, des centres de services scolaires (CSS) ont commencé à couper dans l’aide alimentaire, l’achat de livres et les sorties culturelles, a rapporté Le Journal de Québec, vendredi dernier.
Interrogé à ce sujet lundi, M. Legault a d’abord déclaré qu’il y a actuellement «un grand débat» à savoir «s’il y a ou non des coupures».
«Une augmentation de 50 % (des budgets) sur six ans, puis une augmentation de 6-7 % sur un an pour l’année en cours, ce n’est pas des coupures», s’est-il défendu.
«Si on dit à un centre de services (…): « Vous avez le droit d’embaucher (…) 100 personnes », puis vous en embauchez 120, bien il va falloir revenir à 100.
«Appelez-vous ça des coupures? Moi, j’appelle ça une augmentation de 100. Puis, la bonne gestion, c’est de dire: « Vous avez dépassé le budget qu’on vous a donné »», a ajouté M. Legault.
Il s’est gardé de rabrouer les CSS qui ont éliminé certains services aux élèves, affirmant que «le portefeuille des Québécois n’est pas illimité» et qu’«il faut respecter les budgets».