Il n’y aura pas de commission parlementaire sur ChatGPT

QUÉBEC — Les libéraux et les solidaires dénoncent la décision du gouvernement de ne pas tenir une commission parlementaire sur l’agent conversationnel d’intelligence artificielle ChatGPT. 

Ils souhaitent pouvoir entendre des experts sur les risques de cette technologie. 

Le Parti libéral déplore le manque de transparence de la Coalition avenir Québec (CAQ) sur le sujet. 

«L’essor de l’intelligence artificielle provoquera une transformation significative de plusieurs secteurs d’emploi. Il aurait été pertinent de bien étudier la question et de renseigner les parlementaires sur les enjeux qui en découleront», a affirmé la députée libérale Madwa-Nika Cadet.

En avril dernier, le député libéral Frédéric Beauchemin a posé une question en chambre rédigée par ChatGPT afin de souligner les préoccupations liées à l’intelligence artificielle. 

C’est le Parti libéral qui est à l’origine de la demande d’une commission. Une initiative qui s’inscrit dans la foulée d’une sortie d’un millier d’experts en intelligence artificielle – dont Yoshua Bengio et Elon Musk – qui demandaient une pause de six mois dans la recherche sur cette technologie. 

Selon le député solidaire Haroun Bouazzi, il s’agit d’une décision irresponsable. Il soutient que des emplois vont disparaître.

«On sait que dans le domaine du journalisme, de la traduction, du droit, de l’éducation, il va y avoir des problèmes. Il faut les prévoir», a-t-il énuméré. 

«Il y a des risques pour la démocratie et nos données personnelles», a ajouté l’élu. 

Le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, assure que le gouvernement consulte déjà des experts – dont M. Bengio – sur le sujet.

«Une commission, c’était un moyen. Nous on le fait différemment, mais on va arriver à la même place», a-t-il dit.

Il ajoute que ce qui ressortira des consultations sera public.

Note aux lecteurs: Ceci est une version corrigée d’une dépêche transmise plus tôt ce mercredi. À l’avant-dernier paragraphe, il faut modifier la citation du ministre Fitzgibbon.