La première ministre Smith s’oppose à un élargissement de l’aide médicale à mourir

OTTAWA — Le bureau de la première ministre de l’Alberta Danielle Smith a déclaré que la province s’opposait au projet d’Ottawa d’étendre l’admissibilité à l’aide médicale à mourir aux personnes dont la seule condition sous-jacente est une maladie mentale.

Une mise à jour de la loi sur l’aide à mourir adoptée en 2021 comprenait une clause de temporisation de deux ans qui verrait l’expansion prendre effet en mars.

Le ministre de la Justice, David Lametti, demande maintenant un délai supplémentaire parce qu’il dit que l’on craint que les systèmes de santé ne soient pas prêts. Le gouvernement libéral veut aussi mener plus de consultations.

Le bureau de Mme Smith a déclaré qu’il s’opposait à ce qu’Ottawa aille de l’avant avec l’élargissement de l’admissibilité à l’aide médicale à mourir «sans l’accord» de l’Alberta.

Dans un communiqué, le cabinet de la première ministre soutient que le gouvernement fédéral ne devrait pas agir unilatéralement, puisque c’est la province qui doit fournir les services de santé et réglementer la profession de la santé.

Le bureau a ajouté que la province consultait des experts sur les effets potentiels que l’élargissement de l’admissibilité aurait sur le système de santé de l’Alberta.

Certains députés fédéraux ont fait valoir que le fait d’exclure les personnes atteintes d’une maladie mentale de l’accès à l’aide à mourir violerait leur droit garanti par la Charte à un traitement égal devant la loi.

Lorsqu’il a annoncé l’intention du gouvernement de retarder l’expansion, M. Lametti a dit avoir entendu les préoccupations des prestataires de soins de santé quant à la capacité du système à gérer les cas «plus complexes».

«Cela inclut d’avoir le temps de mettre en œuvre ces normes de pratique et de compléter et de diffuser les ressources clés qui sont en cours d’élaboration pour les cliniciens et les autres partenaires du système de santé», a-t-il précisé en décembre.